Sabri Lamouchi était présent samedi dernier (2 juin) au cinquantenaire du FC Saillon (club de 6 division Suisse). Il était invité pour un match de gala à l’instar de quelques grands noms du football mondial (Zidane). Les fonds récoltés ont été versés à l’association Ela, parrainée par Zizou.
Malgré les nombreuses sollicitations, que ce soit de la part des 6000 spectateurs ou des différents médias présents, Sabri a pris le temps de répondre à quelques questions pour Tunisie-Foot.
Tunisie-Foot : Tout d’abord, merci Sabri de nous accorder cette interview. Penses-tu continuer ta carrière après cette demi-saison au Qatar ?
Sabri Lamouchi : C’est déjà décidé, j’ai signé pour une saison de plus au Qatar. Je suis ravi de jouer une saison de plus dans un endroit où l’on m’a formidablement bien accueilli.
TF : Penses-tu revenir en Tunisie en tant que joueur ou un autre poste dans le football ?
S.L : Pour ce qui est de jouer, je pense que je vais finir ma carrière au Qatar.
Malheureusement, à 36 ans bientôt, je ne jouerai pas dans un club tunisien pour la simple et bonne raison que les choses auraient pu se faire, mais si elle s’était faite, elle se serait faite à un meilleur moment de ma carrière, de manière à donner le meilleur de moi-même. Non pas que ce n’est plus le cas, mais les tunisiens attendraient beaucoup de moi c’est leur droit. Il n’est donc pas question d’aller en Tunisie pour être joueur.
Maintenant, éventuellement autre chose, oui! Je serai en Tunisie la semaine prochaine et je suis ravi. Ce sera pour les vacances comme chaque année.
T.F : Penses-tu rester dans le milieu du football à la fin de ta carrière de joueur.
S.L : Oui, oui ! Je suis fait pour rester dans le monde du football. J’ai fait 17-18 ans de carrière professionnelle. C’est le monde que je connais le mieux et je vais faire en sorte d’y rester.
T.F : Même si c’est quelque chose qui date, on parle toujours de ce qui s’est passé en 1994 quand tu étais avec la sélection nationale tunisienne.
S.L : Il y a 13 ans, ça c’est en effet mal passé. mais je pense qu’il est temps de passer à autre chose, parce que si on parle encore de ça à la fin de ma carrière, mon dieu le pauvre entraîneur, le pauvre sélectionneur qu’il était, pauvre de moi. Les choses ont été ainsi pour moi, ont été ainsi pour la Tunisie. Ca ne m’enlève rien, j’ai toujours du plaisir à y retourner, du plaisir à voir comment je suis accueilli chaleureusement en Tunisie. Pour moi ça ne change rien. Maintenant, comme disait mon pauvre père, mektoub, c’était écrit comme ça. Les choses ne se sont pas trop mal passées, que ce soit pour moi ou pour la Tunisie. La Tunisie a gagné la Coupe d’Afrique,et a participé aux trois dernières Coupes du Monde. Je suis donc ravi pour elle.
T.F : Merci pour tout Sabri et bonne continuation pour la suite.
S.L : De rien.
Kerim
