Quatrième épisode de notre série d’articles concernant l’année 2010 du football Tunisien. Après avoir consacré les 2 premiers à l’équipe nationale et le dernier en date à Yassine Chikhaoui, celui-ci retracera l’épopée de l’Olympique Béja en coupe jusqu’à son sacre final.
Olympique Béja 17 ans après
Le club Béjaois n’est pas habitué à jouer les premiers rôles dans le paysage du football Tunisien, c’est le moins qu’on puisse dire. La championnat étant dominé par les deux clubs Tunisois (CA-EST), le club de Sousse (ESS) et le CSS de Sfax, les « petites équipes » essaient chaque saison tant bien que mal de s’accaparer la coupe nationale, qui est loin d’être un titre de seconde zone.
Le dernier titre remporté par l’OB date de 2005, il s’agissait du championnat de LP2 qui était synonyme de montée parmi l’élite. Depuis Béja n’a pas connu de relégation, c’est une équipe qui va de mieux en mieux sur le plan sportif, même si les débuts de saisons sont toujours délicats à négocier pour le club.
L’épopée en coupe de Tunisie.
Certains diront que le tirage au sort a été clément avec les nordistes, et pour cause, Béja n’a affronté aucun gros de la LP1 durant son parcours si ce n’est le CSS en finale (rien que ça), mais comme le dit le proverbe les absents ont toujours tort et pour le coup pendant que l’OB passait les tours un a un, les cadors du championnat étaient eux dores et déjà sortis.
Après une qualification « facile » 3-0 à domicile face à l’Avenir Sportif de Gabes, Béja doit affronter l’ESHS. Un match qui sera plus disputé que le précédent, en témoigne le score de deux buts à un, mais surtout le scénario de la rencontre. En effet les Olympiens l’ont remporté grâce à un but dans les toutes dernières secondes de jeu (94′).
Son ticket pour les 1/4 en poche, trois mois plus tard Béja se défait de l’US Ben Guerdane dans un match disputé mais moins stressant que le précédant (1-0).
On commence à y croire du côté des supporters Béjaois, mais pour cela il faudra battre le stade Tunisien et qui plus est sur son terrain, une première lors de cette aventure pour Béja qui avait jusqu’à présent disputé toutes ses rencontres dans son enceinte de Boujemaa Kmiti.
Qui a dit qu’il était facile de remporter la coupe ? En ce mois d’avril et loin de ses terres, l’OB vient à bout des rouges et verts par la plus petite des marges, largement suffisant pour propulser le club Olympique en finale.
Un mois plus tard, plus précisément le 22 mai 2010, Béja est à 90 minutes du sacre. Et après avoir écarté les Stadiste lors de leur course effrénée au titre, les Olympiens retrouvent cette fois-ci le CSS, enfin un gros, n’en déplaise aux détracteurs.
Nous sommes quelques semaines avant l’été, mais les températures n’ont elles pas attendu, il fait extrêmement chaud sur le stade de Rades, en plein après-midi le coup d’envoi est donné. C’est une rencontre difficile sur le plan physique et par conséquent avec beaucoup de déchets techniques. Mais si l’Olympique Béja a fait tout ce chemin ce n’est pas pour être spectateur des Sfaxiens venus avec des intentions bien définies.
Un joueur symbolisera alors la fin de ces 17 années de disettes, il s’agit de Mehdi Harb qui prendra son courage à deux mains et s’élancera sans trembler pour transformer un penalty (24′) et donner la victoire à son équipe. C’est fait l’Olympique Béja remporte la deuxième coupe de son histoire après celle de 1993.
