Le défenseur sochalien sorti sur blessure en début de rencontre face à Rennes, revient sur la défaite des Jaune et Bleu en Bretagne mais compte sur la force mentale de l’équipe afin de renouer avec le succès dès ce samedi avec la réception de Nice.
Tu as dû quitter la pelouse à Rennes sur civière, comment vas-tu maintenant ?
Cela va beaucoup mieux par rapport à avant-hier. J’ai eu très peur mais les examens n’ont décerné rien de grave à la cheville. J’espère vite réintégrer le groupe.
Que s’est t-il passé exactement ?
J’ai revu les images avec le coach et il s’avère que j’ai fait un mauvais appui et j’ai glissé. Ma cheville a tourné. Je n’ai pas pris de coup. Hors une blessure au genou après la CAN, je n’ai presque jamais été blessé à Sochaux.
Tu as suivi le reste du match sur le banc de touche. Comment as-tu vécu la fin de la rencontre ?
Nous avons pris deux buts sur corner, c’est embêtant ! Cela veut dire que nous devons encore mûrir. Une grande équipe ne prend pas ce genre de but. Stéphane Dalmat était seul pour centrer et il y avait trois joueurs Rennais esseulé au second poteau.
Une telle défaite peut perturber la bonne dynamique actuelle…
Nous n’allons pas baisser la tête. Mentalement nous sommes plus constants et solides. Ce serait bien de gagner samedi face à Nice. Nous avons prouvé que contre Arles-Avignon nous avions les capacités de revenir dans un match et même à Saint-Étienne nous avons su réagir. Nous avons progressé sur ce domaine-là.
La concentration est-elle le plus grand défaut de cette équipe sochalienne ?
On peut effectivement parler de concentration, quand on prend deux buts sur coups de pied arrêtés… Nous n’avons pas eu de chance non plus car Bréchet était sorti pour se faire soigner à l’arcade au moment du premier but. Cela change toute l’organisation.
Il semble que vous prenez plus de plaisir sur le terrain…
C’est vrai. Le coach s’efforce à nous faire jouer plus simple, un jeu basé sur une ou deux touches. Lorsque nous jouons simplement, nous sommes très bons. Ce que nous avons pu voir contre le PSG. Nous avons déjà pris sept points en trois matches à domicile.
Comment cela se passe actuellement en sélection tunisienne ?
Pas trop bien pour l’instant. Nous avons perdu contre la Botswana et nous avons fait un match nul contre la Malawi. Nous menions 2-0 à dix contre onze et nous n’avons pas réussi à gagner. Nous allons jouer deux fois à l’extérieur maintenant, la qualification pour la CAN 2012 sera donc difficile. Cela prouve une fois de plus que dans le football contemporain il n’y a plus de petites équipes. La France l’a vu contre la Biélorussie.
Cela fait presque deux ans que tu vis en France. La vie te plaît ici ?
Je suis bien ici. Les gens sont plus gentils en France. Mais c’est vrai qu’en Suisse, les choses sont réglées autrement, moins compliquées pour moi. Un rendez-vous à 9 heures c’est à 08h59 en Suisse. Ici, cela peut être à 09h15 ou plus tard. Je suis proche de la Suisse, de ma famille et mes amis à Zürich. C’est un rêve, je joue à l’étranger mais tout en étant à proximité de mes chers.
Tes déplacements en Afrique, incitent-t-ils à réfléchir sur le plan personnel ?
Certainement ! Moi, je suis né à Zürich. Je ne connais que la Suisse. J’allais en Tunisie avec ma famille pendant les vacances. La Tunisie c’est fantastique et bien développé pour un pays en Afrique. Par contre lors de ma première CAN au Ghana en 2008, beaucoup de choses m’ont choquées. A l’hôtel ou nous étions, le restaurant jetait la nourriture par les fenêtres et il y avait derrière des enfants de trois ans qui venaient manger les restes. Cela m’a beaucoup touché. Nous étions tellement mal à l’aise dans notre confort, nous leurs avons donc donné tous un peu d’argent pour acheter de la nourriture et des vêtements. De retour en France, je fais beaucoup plus attention maintenant. Je ne gaspille plus l’eau ni la nourriture.
Interview réalisée par l’équipe rédaction du FCSochaux.fr
