Afficher toutNos joueur s'exportent peu et mal pour plusieurs raisons :
1. Les salaires des joueurs ne sont pas plafonnés ce qui dissuade un joueur de tenter un expérience en Europe dans un modeste club où il ne touchera que la moitié du salaire qu'il perçoit en Tunisie.
2. Le joueur Tunisien est vite érigé en star alors qu'il à peine prouver quelque chose dans le championnat local. Ce s'explique je pense par l'absence de bi-nationaux qui rayonnent en Europe, ce qui le conduit à se trouver dans une zone de confort qui ne facilite pas sa progression.
3. Le championnat Tunisien quoi que l'on dise est le plus performant en l'Afrique et il devrait se maintenir à la tête de l'Afrique vu la libre circulation des joueurs maghrébins qui contribue et contribuera à élever le niveau de championnat. Les clubs sont le mieux représentés en Champions League et Coupe de la Confédération.
4. Le dirigeant d'un club tunisien veut l'immédiateté du résultat pour cela il s'appuiera essentiellement sur des joueurs confirmés et aura moins tendance à donner sa chance à des jeunes, excepté le CSS.
5. L'Algérie a décidé de miser sur la formation, alors que ses voisins tunisiens et marocains ont misé sur la compétitivité c'est ce qui explique notre surreprésentation dans les compétitions continentales. Ex: Finale CL EST-WAC 1/2 CAF Berkane-CSS Mondial des clubs récemment l'EST et en 2013 le Raja. Les clubs algériens sont complètements absents de la scène africaine, leur ère de gloire c'était du temps de la JS Kabyle.
Je pense que c'est pour toutes les raisons que je viens d'exposer que l'on a du mal à exporter des joueurs de qualité, le Maroc rencontre aussi ce même phénomène mais à une moindre échelle car ils ont les moyens financiers pour investir dans la formation et surtout dans les infrastructures, même ces dernières prennent du temps à donner des résultats.
L'académie Mohammed 6 qui est fait un peu office de vitrine de la formation marocaine n'a exporté ces dernières années que très peu de joueurs ''valables parmi eux, on retrouve Ennysri, Mendyl qui entre parenthèse je trouve mauvais. La différence qu'ils ont avec nous c'est que le meilleur joueur local là-bas ne doit pas toucher plus de 2000 euros/mois si je ne dis pas de bêtises.
Le joueur algérien local est un marginal même lorsqu'il est au sommet de son art alors que le Tunisien vit dans l'opulence tel un nabab, une fois arrivé en Europe c'est l'algérien qui aura plus les crocs et c'est logique.
Il y a plusieurs point où je suis d'accord et d'autres non :
1- Les salaires sont particulièrement élevés en Tunisie je suis d'accord et la valeur marchande des joueurs l'est aussi à cause de la flambée des prix récentes donc acheter tunisien ne signifie plus forcément acheter moins cher... Par contre l'histoire des salaires plafonnés ça existe quelque part ça ? j'entends souvent parler de ce concept mais je ne l'ai jamais vu être appliqué qque part.
2- Les joueurs locaux sont rapidement érigés en star en LP1 c'est certain mais cela n'a rien à voir avec les bi-nationaux... Le foot en Tunisie c'est particulier, c'est un foot axé sur les clubs tunisiens et l'EN passe au second plan. D'ailleurs, les supporters tunisiens suivent bien + l'actualité des clubs locaux que celle de l'EN.
3- Le championnat tunisien a une place forte en Afrique c'est indéniable mais il faut reconnaître que la qualité des joueurs tunisiens locaux a fortement baissé depuis la dernière décennie.... A titre de comparaison, en 2004, on avait Jaidi Badra Haggui Clayton Bouazizi Mnari Mhadhbi Ayari Saidi qui évoluaient encore en LP1 et le reste de l'équipe était à 90% formé en Tunisie... Aujourd'hui on ne forme plus autant de bons joueurs et ceux qui s'exportent en Europe sont quasiment tous en situation d'échec!!!
4- Complètement d'accord... la vision à court-terme à toutes les échelles ne permet pas de mettre en place des projets sportifs solides et bénéfiques au développement du foot en Tunisie.
5- La Tunisie devrait alors prendre exemple sur son voisin algérien en misant également sur la formation au même titre que la compétitivité et tenter de développer ce volet en gardant un bon niveau de compétitivité. Les investissements en formation sont peu onéreux comparés aux prix des transferts récents et aux salaires exorbitants versés dans certains clubs...