le RCD dans toute sa splendeur!!!!!
agressé pour avoir posé une question!!!!
CitationAfficher toutFrappé au visage ce dimanche soir à la Trinité, l’un des participants tunisiens a été transporté aux urgences de l’hôpital Saint-Roch, à Nice
La campagne en Tunisie pour l’élection le 23 octobre d’une assemblée constituante – la première depuis la fuite début 2011 du président Ben Ali – engendre des violences jusque sur la Côte d’Azur. Dans ce département où réside une importante communauté tunisienne, les candidats à des fonctions législatives se succèdent.
Hier soir à La Trinité, le meeting d’un ancien proche du dictateur s’est terminé en baston. Mohamed Jegham, 67 ans, qui fut ministre du Tourisme, puis de l’Intérieur et enfin de la Défense nationale, venait vers 18h30 de terminer son discours devant une quarantaine de personnes.
Une vidéo amateur saisie par les gendarmes
Salle Émeraude, dans la zone industrielle de Fuon Santa, il invitait l’assistance à poser des questions, lorsqu’un participant a exprimé sa défiance. En ces termes, rapportés par un témoin, Mustapha Béchir : « Comment peut-on vous faire confiance alors que vous avez couvert des tortures en tant que ministre de l’Intérieur ? » Des agents du service d’ordre se sont précipités pour lui retirer le micro.
Un ami s’est alors interposé pour dénoncer cette atteinte à la liberté de parole. « Ce dernier a été roué de coups par des vigiles et des militants du parti de M. Jegham, puis jeté sans ménagements dehors », affirme Mustapha Béchir. Le visage tuméfié, Ryad Dora, informaticien d’une trentaine d’années vivant à Nice, a été transporté par les pompiers aux urgences de l’hôpital Saint-Roch. Hier soir tard, il continuait à passer des examens.
« Ses blessures sont apparemment légères », nous précisait dans la nuit le colonel de gendarmerie André Petillot, commandant du groupement des Alpes-Maritimes.
Les gendarmes de la brigade de La Trinité y ont saisi, une vidéo enregistrée par un participant au meeting. Ils ont commencé à entendre des témoins et en interrogeront d’autres aujourd’hui. Leur enquête devrait progresser rapidement. « En l’état, nous indiquait hier le colonel Petillot, on ne sait pas qui, de la victime ou d’un intervenant, a porté le premier coup. »