Montassar Talbi (FC Lorient)

  • Bravo pour avoir serrer la main à un guignol.

    Les arabes sont fort dans le domaine de la médiocrité

    en même temps vaut mieux ne pas faire l'inverse si il veut continuer à jouer dans son club ? ?

  • TURQUIE – RIZESPOR / MONTASSAR TALBI : « VISER LE PLUS HAUT NIVEAU EUROPÉEN » [EXCLU365]

    PATRICK JUILLARD

    Parti cet été de l’Espérance de Tunis pour Rizespor, le défenseur tunisien Montassar Talbi se confie à Football365 Afrique sur son parcours et ses débuts en Turquie.

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    Montassar, vous êtes à 20 ans l’un des principaux espoirs tunisiens à votre poste de défenseur central et vous avez quitté cet été l’Espérance de Tunis pour Rizespor, dans l’élite turque. Comment avez-vous débuté au haut niveau ?


    Cela fait maintenant trois ans que je joue en pros. J’ai débuté durant la saison 2016-17, lorsqu’on a gagné le championnat avec l’Espérance. Tout a commencé durant la phase des play-offs, avec d’entrée des gros matchs, à Sfax, à Sousse… J’avais déjà fait une rentrée contre le Horoya en Ligue des Champions, mais mon premier matchs en tant que titulaire, je l’ai joué contre le CSS. J’ai ensuite joué contre l’Etoile à Sousse, puis un premier gros test à domicile : le derby face au Club Africain. On a gagné le championnat, j’ai donc remporté mon premier titre après cinq matchs seulement. Après mes débuts en Ligue des Champions, le coach Faouzi Benzarti m’a fait jouer les matchs de poule en quasi-totalité, puis la Coupe arabe qu’on a gagnée aussi. C’était une belle expérience, même si on a perdu contre Al-Ahly en quarts de finale…



    Quel bilan faites-vous de vos débuts professionnels en Tunisie ?


    En tant que premier supporter de ce club, c’est un honneur et une fierté d’y avoir fait mes débuts professionnels. C’était une grande émotion de commencer par d’aussi grands matchs. J’ai pris conscience que pour ce club, tout match est important, car l’EST veut tout gagner. On se rend compte que cette culture de la gagne, enseignée depuis nos débuts, est inscrite en nous. J’y ai beaucoup appris en tant que footballeur mais aussi en tant qu’homme : cela m’a fait mûrir d’avoir des responsabilités dès mon plus jeune âge, alors que je suis à un poste délicat qui demande beaucoup de maturité.

    Vous êtes né à Paris, quels ont été vos premiers pas dans le football ?


    A l’âge de 5 ans, je suis entré au PFC, avant de continuer ma formation au FC Les Lilas. J’ai été retenu par la cellule de détection du PSG, mais ma famille a dû rentrer en Tunisie pour des raisons familiales. A 12-13 ans, j’ai passé des tests à l’Espérance. C’est très difficile de rentrer mais j’ai réussi. J’ai joué à l’EST dans toutes les catégories de jeunes. J’ai connu l’équipe A à 17 an, lors d’un stage au Maroc. Il manquait des joueurs, j’étais en juniors. J’avais fait une très grosse impression. Le staff voulait directement m’intégrer dans le groupe pro. Mais je passais mon bac, et les horaires n’étaient pas compatibles. J’ai obtenu mon bac ES avec mention. Ma famille a toujours été derrière moi dans le foot, mais il y avait une limite : les études passaient avant.

    Partir aussi jeune en Turquie, n’est-ce pas un risque que vous prenez ?


    Je n’ai pas fait ce choix sur un coup de tête. J’ai bien réfléchi, pris mon temps, demandé l’avis de mes proches. Je voulais une expérience européenne dès mon plus jeune âge. Les conditions ici sont faites que je progresse au maximum. L’Espérance m’aurait aussi permis de progresser, mais partir facilite la remise en question. A Tunis, j’étais dans un certain confort. J’avais ma famille, j’avais commencé à prouver mais je pense qu’un challenge dès le plus jeune âge va me permettre de viser le plus haut niveau européen. Je dois repartir de zéro, travailler dur, refaire mes preuves. Et les conditions sont, malheureusement pour la Tunisie, meilleures en Turquie.

    MONTASSAR TALBI : « L’ÉQUIPE NATIONALE EST UN OBJECTIF »


    Parlez nous de Caykur Rizespor, un club qui n’est pas aussi connu à l’étranger que Galatasaray ou Fenerbahçe…


    C’est un club qui a l’habitude de jouer la Süper Lig. L’équipe est remontée cette année un après être descendue. Un nouveau président a été nommé depuis la descente, c’est quelqu’un de très ambitieux. Plusieurs joueurs d’expérience sont arrivés cet été, l’effectif est très bon. Le club dispose d’infrastructures de haut niveau, parmi les meilleures de Turquie. J’ai été sensible au discours très ambitieux que m’ont tenu les dirigeants, qui me voulaient réellement et ont tout fait pour m’avoir, jusqu’à payer mon indemnité de formation.

    La Turquie, ce sont aussi des joueurs pas toujours payés, et des difficultés économiques avec la dévaluation de la Lira. Ce contexte économique tendu vous a-t-il fait réfléchir ?


    Oui, il faut tout analyser. Mais à mon âge, l’argent n’est pas la chose la plus importante. Oui, j’ai entendu beaucoup de choses, mais j’ai fait des recherches sur Rizespor, qui s’avère être l’un des clubs les plus sérieux du pays. Il peut y avoir des retards, mais tu auras toujours ton argent.

    Avez-vous des garanties quant à votre temps de jeu ?


    J’ai joué les amicaux comme titulaire. Contre le RB Salzbourg, j’ai reçu un coup et subi une grosse contusion. Cela m’a empêché de m’entraîner quelques jours, ce qui m’a un peu freiné. Je suis maintenant bien remis de cette blessure. J’ai de la concurrence à mon poste. Cela pourrait en démoraliser certains; moi c’est le contraire, cela me motive. Je fais le maximum à l’entraînement, je me sens prêt. J’ai commencé les trois premiers matchs sur le banc. En tant que compétiteur je n’ai qu’une envie c’est de jouer, surtout pour la qualité des terrains, la beauté des stades, la ferveur. C’est une autre dimension que je veux connaître. Je continue à bosser, encore plus, pour y arriver. Le staff technique m’encourage. Le poste de défenseur est l’un des plus difficiles et soumis à la pression, m’ont dit des journalistes turcs, me demandant si j’étais capable de gérer. J’ai dit oui, en raison de mon expérience passée en Tunisie qui m’a tout de suite mis dans le grand bain de la haute compétition.

    Pensez-vous à l’équipe nationale ?


    C’est un objectif. Je ne crois pas qu’un joueur tunisien qui sort de l’Espérance de Tunis et joue en Süper Lig n’y pense pas. L’objectif premier reste de réussir en club, l’équipe nationale viendra ensuite.

    Un mot enfin sur Faouzi Benzarti, qui vous a lancé à l’Espérance et occupe aujourd’hui les fonctions de sélectionneur…


    Il m’a lancé dans le grand bain. Tous les coachs n’auraient pas misé sur un jeune de 18 ans. C’est un très bon entraîneur, avec lequel j’ai beaucoup appris, et j’aimerais évidemment beaucoup le retrouver en équipe nationale. En attendant, je suis international U23, et on va tout faire pour se qualifier pour les Jeux Olympiques. On a une très bonne équipe, c’est un vrai objectif.


    football365.fr

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