[CLA 2019]: Finale EST-WAC, EST champion d'Afrique

  • 4 EST, 1 CA, 1 ESS. Donc c'est bien 6 comme Mohamed 6! ;):D

    Non c’est 5 comme Mohamed 5


    Peu importe - Cette affaire n’est pas due à une rancune accumulée suite à des échecs en terme de résultats.


    Il y a un véritable problème.

  • Le vrai problème c'est le VAR on connait la musique...

    Le problème c’est le jeu des coulisses et la FIFA va auditer tout ça...

  • Je vous envoie du caviar la, arrêtez de pourrir le forum avec des discussions bas de gamme ( but refusé / pas refusé , penalty /pas penalty)


    Mediapart

    De Toulon à Dubaï, de nouveaux soupçons pèsent sur le patron du foot africain

    21 JUIN 2019 PAR YANN PHILIPPIN

    Visé par une enquête pour corruption en France, le président de la Confédération africaine de football (CAF), Ahmad Ahmad, a été placé sous tutelle par la Fifa. Des documents montrent que la CAF a versé, lors de l’achat de ballons, au moins 369 000 dollars à une société offshore basée à Dubaï, contrôlée par un entrepreneur varois et le directeur du centre de formation du Rugby club toulonnais

    L’affiche a de quoi réjouir les amoureux du foot. Pour le match d’ouverture de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), l’Égypte, menée par la superstar de Liverpool Mohamed Salah, affronte vendredi 21 juin, au soir, le Zimbabwe au Caire. Mais la grande fête du football africain est gâchée par le torrent de scandales qui s’abat sur l’organisateur de l’événement, Ahmad Ahmad, président malgache de la Confédération africaine de football (CAF) depuis deux ans et vice-président de la Fifa.

    Aux soupçons de corruption s’ajoute le fiasco du match retour de la finale de la Ligue des champions africaine entre l’Espérance de Tunis et le Wydad Casablanca, le 31 mai dernier, interrompu par les Marocains dans une ambiance électrique après que le but de l’égalisation leur a été refusé par l’arbitre de façon litigieuse, et que leur recours a échoué parce que la VAR, l’assistance vidéo, était en panne ! Le président Ahmad a fait voter par son comité exécutif la décision de faire rejouer le match. À la grande fureur cette fois des Tunisiens, déchus de leur titre. Il faut dire que l’annulation d’un match pour cause de VAR défaillante n’est pas prévue dans les statuts de la CAF…

    Le président de la CAF Ahmad Ahmad jeudi au Caire, juste avant la conférence de presse d’ouverture de la Coupe d’Afrique des nations. © ReutersLe président de la CAF Ahmad Ahmad jeudi au Caire, juste avant la conférence de presse d’ouverture de la Coupe d’Afrique des nations. © Reuters

    Fait sans précédent, la Confédération africaine a annoncé jeudi 20 juin, lors de la conférence de presse d’ouverture de la CAN, la mise sous tutelle de son président : il conserve son poste, mais sera placé pendant au moins six mois sous le contrôle de la secrétaire générale de la Fifa, Fatma Samoura.

    Comme l’a raconté le New York Times, l’opération a été orchestrée par le président de la Fifa, Gianni Infantino. L’affaire concernant Ahmad, dont il est très proche, commençait à éclabousser un peu trop son costume de « monsieur Propre », déjà terni par nos révélations des Football Leaks (lire ici). Le président suisse de la Fédération internationale a trop longtemps semblé couvrir les turpitudes d’Ahmad Ahmad. Malgré un signalement très détaillé reçu en mars, il a fallu attendre trois mois pour que le comité d’éthique de la Fifa déclenche une enquête.

    Le président de la Fifa Gianni Infantino et sa secrétaire générale Fatma Samoura. © ReutersLe président de la Fifa Gianni Infantino et sa secrétaire générale Fatma Samoura. © Reuters

    L’affaire a viré au scandale le 6 juin dernier, lorsque Ahmad, par ailleurs sénateur de Madagascar, a été interpellé à Paris puis interrogé en garde à vue par les policiers de l’office anticorruption (OCLCIFF), dans le cadre d’une information judiciaire ouverte le 28 mai par le parquet de Marseille pour « association de malfaiteurs », « corruption », « abus de confiance » et « faux et usage de faux ». Le président Ahmad est ressorti libre de son interrogatoire, sans poursuites à son encontre à ce stade.

    Mediapart et son partenaire allemand Der Spiegel se sont procuré des dizaines de documents confidentiels qui contiennent des informations inédites sur l’affaire.

    Au cœur de l’enquête judiciaire, il y a les contrats passés par la CAF à une société nommée Tactical Steel, basée à La Seyne-sur-Mer, près de Toulon, dont les locaux ont été perquisitionnés par les policiers. Selon nos informations, la Confédération africaine a acheté à Tactical Steel, en seulement un an et demi, au moins 4,5 millions de dollars d’équipements de foot (ballons, tenues, accessoires), dont les tenues des arbitres qui vont officier à partir de ce soir lors de la CAN 2019 en Égypte.

    Les soupçons portent en particulier sur l’achat à Tactical Steel de 60 000 ballons pour 2,5 millions de dollars. Au moins 369 000 dollars ont en fin de compte été payés par la CAF à une société immatriculée à Dubaï, contrôlée par le patron de Tactical Romuald Seillier et par Laurent Emmanuelli, directeur du centre de formation du prestigieux Rugby club toulonnais (RCT), quatre fois vainqueur du Top 14 et triple champion d’Europe.

    Laurent Emmanuelli, ancien rugbyman professionnel et responsable du centre de formation du Rugby club toulonnais (RCT). © RCTLaurent Emmanuelli, ancien rugbyman professionnel et responsable du centre de formation du Rugby club toulonnais (RCT). © RCT
    Contacté par Mediapart et Der Spiegel, Ahmad Ahmad a refusé de nous répondre. Romuald Seillier nous a d’abord parlé au téléphone, puis a refusé de répondre à nos questions écrites. Laurent Emmanuelli a refusé de commenter et nous a menacés de poursuites judiciaires. Les deux associés affirment n’avoir commis aucune irrégularité et nous accusent d’être instrumentalisés par les ennemis du président de la CAF (lire l’intégralité de leurs réponses dans l’onglet Prolonger). Romuald Seillier a déposé une plainte pour faux et usage de faux au sujet de documents selon lui « fabriqués de toutes pièces », après que l’un d’entre eux a été publié dans la presse.

    Tout a commencé en mars dernier avec la fronde de deux dirigeants de la CAF : le Libérien Musa Bility et le secrétaire général égyptien Amr Fahmy, qui a déposé un signalement visant Ahmad au comité d’éthique de la Fifa. Moins d’un mois plus tard, le patron du foot africain vire les deux lanceurs d’alerte, qu’il accuse aujourd’hui de mauvaise gestion, sans livrer de faits précis. Amr Fahmy a refusé de nous répondre.

    Les premières accusations visant Ahmad, dévoilées en mars par le magazine algérien Botola et le site InsideWorldFootball, sont pour leur part bien étayées. Des documents confidentiels, également obtenus par Mediapart, montrent qu’Ahmad a largement arrosé les présidents de fédérations africaines pour favoriser sa future réélection – un grand classique à la Fifa et dans ses confédérations continentales.

    Dès le mois de mai 2017, deux mois après son élection, Ahmad a fait voter le versement, chaque année, de 100 000 dollars à chaque fédération nationale, dont 20 000 euros pour couvrir les dépenses personnelles de leurs présidents ! Certains ont refusé. D’autres, comme les présidents des fédérations capverdienne et tanzanienne, ont demandé à la CAF que les fonds soient versés sur leur compte bancaire personnel. Idempour le patron du foot namibien, suspendu pour corruption par sa fédération en octobre dernier pour avoir accepté cet argent.

    Ahmad a également convié l’an dernier les présidents de fédération de confession musulmane à un sympathique pèlerinage en Arabie saoudite, qui a coûté au moins 40 000 euros à la CAF selon nos documents. Ahmad a affirmé à France Football que les frais avaient été payés par les Saoudiens et pour partie « sur [ses]deniers personnels ».

    Le Malgache de 69 ans, ancien ministre et aujourd’hui sénateur de son pays, soigne aussi son train de vie. Il a fait acheter par la CAF des voitures de luxe destinées à la présidence pour 474 000 dollars, dont trois Range Rover au siège de la Confédération au Caire, et une Mercedes à Madagascar. La CAF « a les moyens d’allouer des véhicules de qualité à ses hauts dirigeants », s’est-il justifié.

    Président de la CAF depuis mars 2017, Ahmad Ahmad est visé par une enquête interne de la Fifa et une information judiciaire pour corruption ouverte fin mai par le parquet de Marseille. © ReutersPrésident de la CAF depuis mars 2017, Ahmad Ahmad est visé par une enquête interne de la Fifa et une information judiciaire pour corruption ouverte fin mai par le parquet de Marseille. © Reuters

    Ahmad est aussi visé par des plaintes pour harcèlement sexuel déposées par quatre salariées de la CAF. « Si j’aime une fille, je la courtise, c’est tout ! Si elle m’aime, je sors avec elle, si elle ne m’aime pas, tout s’arrête ! », a-t-il démenti dans France Football.

    Il y a enfin l’affaire des achats à la société varoise Tactical Steel, devenue du jour au lendemain le principal fournisseur de la CAF. L’histoire commence en décembre 2017, lorsque la Confédération africaine entreprend d’acheter les équipements (maillots, chaussures, sacs) pour le Championnat d’Afrique des nations (CHAN), qui va se jouer seulement deux mois plus tard au Maroc. Vu le délai, Adidas et Nike répondent qu’ils ne peuvent pas fournir. Seul Puma accepte, accordant en prime à la CAF une remise de 60 %.

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    Mais le 20 décembre, la commande est brutalement annulée, sans qu’aucune explication ne soit donnée à l’équipementier allemand. « J’en reste sans voix. Je me sens comme un idiot ! », écrit à la CAF le responsable du marché chez Puma.

    Plusieurs courriels confidentiels montrent que la décision a été prise par le président Ahmad en personne. Après avoir démenti toute implication, il a reconnu avoir pris cette décision. Il assure ne pas avoir agi par favoritisme, mais à cause de la « corruption » au sein de son service marketing et parce que Puma risquait de ne pas livrer à temps.

    Ahmad Ahmad charge alors son directeur de cabinet, Loïc Gérand, de trouver une entreprise afin d’acheter le matériel chez Adidas. Gérand, qui a eu une société d’assainissement à La Seyne-sur-Mer, se tourne vers un de ses amis et ancien voisin de zone industrielle : Romuald Seillier.

    Ce chef d'entreprise, qui dit employer 300 salariés, dirige le groupe de chaudronnerie (travail du métal) Acti, actif notamment dans le domaine maritime. « Je travaille avec l’armée […], j’entretiens des fleurons de la flotte française » basés dans le port de Toulon, indique-t-il à Mediapart. Une autre de ses sociétés, Tactical Steel, fabrique des racks d’haltérophilie (notre photo ci-dessous). Bref, Seillier n’a aucune expérience dans la fourniture d’équipements de foot. Mais il accepte le challenge. « Dans ma vie, je n’ai relevé que des défis très difficiles », dit-il.

    Capture d'écran du site web de Tactical Steel. © Tactical SteelCapture d'écran du site web de Tactical Steel. © Tactical Steel

    Mais à l’impossible, nul n’est tenu. Le 17 décembre, Romuald Seillier prévient la CAF que les équipements ne sont pas disponibles chez Adidas, comme la firme l’avait déjà fait savoir. La CAF a donc dû sélectionner d’autres articles, différents de ceux qu’elle voulait au départ. C’est à se demander pourquoi le président Ahmad voulait tant se fournir chez Adidas…

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    Le revirement de dernière minute a en tout cas coûté cher à la CAF. Selon nos documents, elle a acheté 26 000 articles à Tactical Steel pour 1,25 million de dollars, alors que Puma facturait 250 000 dollars pour 16 000 produits.

    Romuald Seillier indique qu’il a en réalité livré plus de 38 000 articles, et que les coûts s’expliquent par le défi logistique imposé par la CAF : il a dû affréter des avions pour collecter les produits dans plusieurs usines, floquer les maillots (ce que Puma ne faisait pas) puis les livrer en urgence au Maroc.

    Certaines prestations posent néanmoins question. Une facture obtenue par Mediapart montre que Tactical Steel a obtenu 54 000 dollars pour couvrir les salaires des trois personnes qui ont travaillé « une semaine » au Maroc pour distribuer les produits lors de la compétition – ce qui correspond à un salaire mensuel de 72 000 dollars pour chacun (notre document ci-dessous). Romuald Seillier n’a pas répondu précisément, mais indique qu’il a embauché « entre trois et cinq personnes pendant cinq semaines ».

    © Mediapart/Der Spiegel© Mediapart/Der Spiegel

    En parallèle, l’entreprise de Romuald Seillier a obtenu de la Fifa une licence pour produire des ballons officiels, qu’il fait fabriquer « par une entreprise étrangère » dont il refuse de donner le nom. Et voilà qu'en février 2018, un mois après le CHAN, la CAF commande à Tactical Steel 60 000 ballons d’entraînement qu’elle veut offrir aux 54 fédérations africaines, et qui doivent être livrés dans chaque pays. Total : 2,5 millions de dollars, dont 1,77 million pour les ballons et 738 670 dollars de frais logistiques. Un montant qui semble très élevé, d’autant plus qu’il n’y avait, cette fois, aucune urgence à livrer les ballons.

    Fin avril, Tactical Steel envoie les factures, dont la CAF règle la moitié début mai. Mais à la fin octobre, Tactical change de plan, en demandant que les fonds soient versés à une autre société, ES Pro Consulting. Créée fin février 2018, juste après la commande des ballons, elle est domiciliée chez Acti, l’entreprise de chaudronnerie de Romuald Seillier à La Seyne-sur-Mer. Elle appartient à 50-50 à Seillier et à Laurent Emmanuelli, ancien pilier gauche passé par le Stade français, l’ASM Clermont et le Rugby club toulonnais, dont il dirige aujourd'hui le recrutement et le centre de formation.

    Ce n’est pas la seule bizarrerie. Romuald Seillier envoie le 21 octobre deux factures à la CAF. La première, de 885 060 dollars pour le solde des ballons, est émise par ES Pro Consulting. Mais la facture de livraison pour 738 670 dollars est émise par ES Pro Consulting Limited, immatriculée à Dubaï (paradis fiscal réputé pour son opacité) et dotée d’un compte bancaire à la Banque islamique d’Abou Dhabi (notre document).

    © Mediapart/Der Spiegel© Mediapart/Der Spiegel

    La similarité des factures est troublante : les deux sociétés ont le même nom, le même en-tête, et indiquent aussi le même contact : le numéro de portable français de Laurent Emmanuelli (voir la comparaison ci-dessous).

    Les en-têtes des factures adressées par ES Pro Consulting France (en haut) et ES Pro Consulting Dubaï (en bas). © Mediapart/Der SpiegelLes en-têtes des factures adressées par ES Pro Consulting France (en haut) et ES Pro Consulting Dubaï (en bas). © Mediapart/Der Spiegel

    ES Pro Dubaï a toutes les apparences d’une société boîte aux lettres. Mediapart a fait effectuer des vérifications à son siège social de Dubaï, un petit immeuble d’un étage près du front de mer (notre photo ci-dessous). Des employés de la société installée au rez-de-chaussée confirment que le siège d’ES Pro est bien là. Selon eux, le premier étage, où se trouvent ses bureaux, est entièrement vide et fermé, et ils n’ont vu aucun salarié d’ES Pro depuis longtemps.

    L'immeuble qui abrite le siège d'ES Pro Consulting Ltd à Dubaï. © MediapartL'immeuble qui abrite le siège d'ES Pro Consulting Ltd à Dubaï. © Mediapart
    ES Pro Dubaï a touché 369 335 dollars de la CAF le 6 novembre 2018, soit la moitié de la somme facturée. Nos documents ne disent pas si elle a bien reçu le solde.

    Romuald Seillier confirme qu’ES Pro Dubaï a bien été payée pour assurer la livraison des ballons. La société a, selon lui, « une véritable activité » de logistique. Il justifie son implantation à Dubaï parce qu’il serait « impossible » pour une société française d’effectuer des livraisons dans les pays africains non francophones, où les Français ne seraient « pas accueillis à bras ouverts ». Il ajoute qu’ES Pro Dubaï est « fiscalement déclarée en France » et emploie « une personne » à Dubaï.

    Laurent Emmanuelli, directeur du centre de formation du RCT, nous a fait savoir qu’il réservait ses réponses à la justice : « Je conteste formellement et vigoureusement toutes les allégations, voire les éventuelles accusations qui pourraient être dirigées à mon encontre. »

    Tactical Steel a en tout cas décroché d’autres contrats de la CAF en 2018, dont les équipements du championnat africain de beach soccer en Égypte et ceux de la CAN féminine au Ghana.

    Pour ces deux compétitions, il y a eu quelques ratés. Lors de la CAN féminine, une partie des tee-shirts des arbitres ne sont pas arrivés. « La compétition est déjà bien entamée », se plaint à Tactical un salarié de la CAF le 19 novembre, deux jours après le début du tournoi. Idem pour une partie du matériel du championnat de beach soccer en Égypte, qui a été livrée après le tournoi. Cela n’a pas empêché la CAF de faire de nouveau appel à Tactical pour la CAN 2019 qui démarre ce vendredi.

    Gianni Infantino, président de la Fifa depuis 2016, a été réélu pour un second mandat de quatre ans lors du congrès de la Fifa le 5 juin à Paris. © ReutersGianni Infantino, président de la Fifa depuis 2016, a été réélu pour un second mandat de quatre ans lors du congrès de la Fifa le 5 juin à Paris. © Reuters

    Ahmad Ahmad, vice-président de la Fifa, est devenu une énorme épine dans le pied pour le président de l’organisation Gianni Infantino, dont il est l’un des protégés. Son affaire est un démenti de plus aux promesses du Suisse, qui avait juré de nettoyer l’organisation après les scandales de corruption qui ont mis fin au règne de l’ancien président Sepp Blatter. La Fifa « a cessé d’être toxique, criminelle », s’est encore vanté Infantino le 5 juin à Paris, lors du congrès qui l’a réélu par acclamation.

    Ahmad Ahmad a occupé ses premières fonctions à la Fifa en 2013, alors qu’il n’était que président de la Fédération malgache de football. Un an plus tard, il est rattrapé par le « Qatargate ». Des mails dévoilés par le Sunday Times montrent qu’il a réclamé de l’argent pour assurer sa réélection au bras droit de l’ancien vice-président qatari de la Fifa Mohammed Bin Hammam, chef du système de corruption présumé qui a permis à Doha d’obtenir le Mondial 2022.

    Cela n’empêche pas Gianni Infantino de prendre le Malgache sous son aile, en l’installant à la commission des associations de la Fifa. « Je suis pleinement disponible pour travailler avec vous à cette noble mission […], en respectant les règles et l’éthique de cette institution », avait-il promis.

    Un scandale éclate pourtant quelques mois plus tard, dès l’élection d’Ahmad en mars 2017 à la tête de la CAF. Infantino l’a utilisé pour déboulonner le tout-puissant Issa Hayatou, l’un des derniers survivants de l’ère Blatter, qui a régné sur la Confédération africaine pendant vingt-neuf ans, et a eu l’outrecuidance de ne pas soutenir Infantino en 2016 lors de son élection à la tête de la Fifa.

    Comme l’a révélé le Guardian, Infantino et sa secrétaire générale Fatma Samoura sont très vite accusés d’avoir manipulé l’élection, en promettant à des présidents de fédérations africaines d’accélérer le versement des fonds de la Fifa s’ils votaient pour Ahmad. L’enquêteur en chef du comité d’éthique de la Fifa, Cornel Borbely, se saisit de l'affaire. Il est immédiatement viré par Gianni Infantino en mai 2017, et remplacé par une proche du président qui semble chargée d’enterrer les dossiers sensibles (lire notre enquête ici).

    Infantino a très vite compris que l’Afrique était indispensable pour asseoir son pouvoir. Avec 54 associations sur 211, le continent pèse un quart des voix au congrès de la Fifa. Avec Ahmad à la tête de la CAF, Infantino y était comme chez lui. Reconnaissant, le Malgache a été l’un des premiers à se prononcer en faveur de sa réélection.

    Le 4 juin, à la tribune du congrès de la Fifa à Paris qui lui a accordé un second mandat de quatre ans, Infantino semblait encore défendre son protégé. « Je sais qu’il y a quelques turbulences [à la CAF], avait-il lancé aux délégués venus du monde entier. Je vous demande, en ce moment difficile, de conserver votre calme et votre esprit de solidarité. Essayez de trouver des solutions, pas des problèmes. »

    Fatma Samoura, secrétaire générale de la Fifa. © ReutersFatma Samoura, secrétaire générale de la Fifa. © Reuters

    Le placement en garde à vue d’Ahmad deux jours plus tard par les policiers français, sur les lieux de son sacre parisien, semble avoir fini par convaincre Infantino de lâcher son encombrant ami. Le lendemain, l’AFP annonçait que le comité d’éthique de la Fifa ouvrait une enquête sur Ahmad. Selon une source proche des cercles dirigeants de la Fifa, consigne a été donnée au comité d'éthique de boucler le dossier d'ici deux mois.

    Ce jeudi, la veille de l’ouverture de la Coupe d’Afrique des nations, le Malgache a été placé pour six mois sous la tutelle de Fatma Samoura, secrétaire générale de la Fifa et femme de confiance d’Infantino. Samoura a été nommée « déléguée générale de la Fifa pour l’Afrique », avec pour mission d'assurer la gestion de fait de la CAF.

    Ahmad Ahmad conserve toutefois son siège de président. Il se dit victime d’un complot et déterminé à « continuer l’assainissement de la CAF ». Mais il a compris qu’il devrait désormais se défendre sans l’aide de l’homme le plus puissant du foot mondial. « Si je suis déclaré fautif, je partirai, a-t-il dit à France Football. Je mène ce combat avec mon équipe, je ne veux pas avoir de contact avec M. Infantino, pour ne pas l’impliquer. C’est mon affaire. »

    Si vous avez des informations à nous communiquer, vous pouvez nous contacter à l’adresse enquete@mediapart.fr. Si vous souhaitez adresser des documents en passant par une plateforme hautement sécurisée, vous pouvez vous connecter au site frenchleaks.fr.

  • Finalement il a très bien fait de nous pourrir le titre :)

    Ça l’a mis encore plus sous les feux des projecteurs ! A sa place avec tous ces cadavres dans le placard je raserais les murs... eh bin non le monsieur descend sur la pelouse avec les pleureuses et fait le spectacle ! Et il ose dire : olala Meddeb m’a menacé. Olala il n’y avait pas de sécurité ... mella 7ala ... j’en ai la pointe des seins qui transpire !!!

    En tous les cas merci pour l’article !

    Apparement ce monsieur qui se donne des airs de dévot reste très sensible aux plaisirs terrestres... avec la générosité légendaire du roi je n’ose même pas imaginer les ‘petits avantages’ dont il bénéficie au Maroc !


    A travers l’article que j’ai posté hier et celui-ci 2 choses me semblent tout de même évidentes:

    - Infantino ne peut que le lâcher

    - ses amis corrompus de la caf également... car s’il y a bien quelque chose de connu, les plus grands corrompus sont également les plus grands lâches !

    Article expression.dz


    Interpellé au début du mois de juin dernier à Paris, dans le cadre d’une information judiciaire ouverte à Marseille notamment pour association de malfaiteurs, corruption, abus de confiance et faux et usage de faux, le président de la Confédération africaine de football (CAF), le Malgache, Ahmad Ahmad, dément. Mais, le dernier communiqué de la CAF, envoyé à la Fifa, mercredi dernier, le contredit très bien. «Arrêtons ces fausses rumeurs!», a réagi le dirigeant jeudi dernier lors de la conférence de presse d’ouverture de la CAN au Caire. «J’ai été interpellé à Paris, pas arrêté! Interpellé pour une audition, et la plainte n’a même pas été (déposée) contre moi. J’entends partout corruption», a-t-il dit. Or, il se trouve que la CAF assure que l’instance faîtière du foot mondial va s’impliquer dans ses affaires, à sa demande. C’est une mesure inédite qui ternit une fois de plus l’image de la CAF sous l’ère d’un « réformateur bien controversé » puisque « la Fédération internationale de football va s’impliquer directement dans les affaires d’une de ses associations continentales. Ce 20 juin, la FIFA et la Confédération africaine de football (CAF) ont annoncé conjointement cette décision radicale, officiellement prise communément. Mieux encore, Ahmad Ahmad, président de la CAF, a proposé au Comité exécutif de l’institution, réuni au Caire le 19 juin 2019, de solliciter l’expertise de la FIFA afin d’évaluer la situation actuelle au sein de la Confédération », indique un communiqué commun. Ainsi la secrétaire générale de la Fédération internationale de football, Fatma Samoura, a été désignée « déléguée-générale de la FIFA pour l’Afrique » pour une période de six mois à partir du 1er août prochain. Ce qui veut dire, en d’autres termes qu’un audit général de la CAF sera mené de concert : il y aura la cheffe de l’administration de la FIFA, soit la secrétaire générale, la Sénégalaise Fatma Samoura qui occupera en effet, durant six mois, la fonction de « déléguée-générale de la FIFA pour l’Afrique », du 1er août 2019 jusqu’au 31 janvier 2020. Un mandat éventuellement renouvelable « avec l’accord préalable des deux organisations ».

    Le « summum des scandales »


    Avec tout ce qu’elle a connu comme « scandales », la CAF vient d’atteindre le sommet du « ridicule » en demandant la gestion de la CAF pour six mois avec possibilité d’extension de la période. Et pour mieux saisir ce dernier fait, il est utile de rappeler que le premier scandale «médiatique » a été ce « constat » de la CAF, l’année dernière, faisant état que le Cameroun ne serait pas prêt à temps pour accueillir la CAN-2019. Et du coup la CAF a finalement désigné l’Egypte en janvier dernier, après plusieurs inspections et quelques tergiversations. En avril dernier, le secrétaire général de l’instance Amr Fahmy a été licencié. Ce dernier avait envoyé une lettre à la FIFA en mars dans laquelle il accusait M. Ahmad, de corruption - paiement de pots-de-vin à plusieurs dirigeants, usage personnel de fonds de la CAF - et de harcèlement sexuel à l’encontre de plusieurs salariées de la Confédération. M. Fahmy avait déposé une plainte devant la justice interne de la FIFA contre la CAF qui a abouti à l’ouverture d’une enquête pour «mauvaise gestion». Puis vint cet autre «scandale » en direct lorsque cette vive polémique a éclaté après la finale de la Ligue des champions africaine. Le 31 mai dernier, l’Espérance de Tunis a été sacrée contre le Wydad de Casablanca: son adversaire marocain a décidé de quitter la pelouse pendant le match en raison d’un litige et d’une panne de l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR).

    L’autre histoire de l’arbitrage


    La CAF a ensuite décidé que le match serait rejoué après la CAN, déclenchant la colère des supporters tunisiens. Et l’avant-dernier mauvais « geste » de la CAF est la levée de suspension de l’arbitre égyptien Gehad Grisha.L’instance africaine avait suspendu Grisha pour six mois pour des fautes commises lors de la finale aller de la Ligue africaine des champions opposant le Wydad Casablanca à l’Espérance ST (1-1). Issam Abdel Fattah, président de la commission des arbitres de la Fédération égyptienne de football (EFA), a confirmé que la CAF a accepté l’appel interjeté par la EFA concernant la décision de suspension de Gehad Grisha. Et c’est ainsi que Grisha se trouve avec les arbitres qui sont désignés pour diriger les matchs de la CAN. Et enfin, voici le « sommet » de la très mauvaise gestion d’Ahmad Ahmad en demandant à la fifa d’évaluer la situation actuelle au sein de la Confédération . C’est donc la secrétaire générale de la FIFA Fatma Samoura qui est nommé » déléguée générale pour l’Afrique à partir du 1er août, pendant six mois, pour superviser la CAF.A moins que ce soit qu’un subterfuge, pour des « tractations » extra sportives avant de « blanchir » le président de la CAF avec la complicité du président de la FIFA…Affaire à suivre.


    @barracuda Apparement ils lisent nos analyses sur TF ^^

    Petite remarque au passage...

    Ahah s’offusque que la VAR fonctionne partout sauf à Tunis ... et le match d’ouverture de la plus grande compétition Africaine se passe sans VAR =O

    Normal ...

  • Évidemment qu’ils nous lisent ?

  • - La CAF (Comex) pour des raisons de securité peut intervenir pour annuler un match, le jouer a huis clos ou changer le stade voir meme le pays mais avant le debut du match.


    - Une fois le match a commencé, seul l'arbitre peut prendre une decision de continuer a jouer ou arreter le match


    - Le jour de la finale AA a fait une grave erreur en allant sur la pelouse. meme si Naciri et medeb sont descendus lui il devait rester loin. qund les 2 presidents descendent les officiels dont l'arbitre pouvaient les exclure facilement.


    - WAC comme tout autre equipe avait le droit de reclamer un but, un penalty ... mais il fallait laisser l'arbitre seul avec eux et avec les joueurs de l'EST


    - L'arbitre a manqué de courage de mettre tout le monde dehors y compris le president de la CAF


    7assilou quand un Karti marque un but faut s'attendre a tout ce bordel

  • Pour savoir si vous avez bien suivi ces pages et ces pages de topic voici un test de connaissances :


    1/ De quel pays est le club qui pour la première fois interrompt une finale de coupe continentale ?

    2/ De quel pays est le club qui obtient gain de cause à la CAF après avoir abandonné un match

    3/ quel pays a obtenu les ballons de la CAN2019 avant tout le monde

    4/quel pays a le plus de représentants à la CAF

    5/dans quel pays le président de la CAF a une résidence secondaire ?

    6/ de quel pays vient la femme du président de la CAF

    7/ de quel pays viennent les 2 idiots du village que nous nous coltinons sur ce topic ?


    Et enfin (attention il y a un piège)

    8/ Quelle île participe pour la première fois de l’histoire à une CAN ?


    Le gagnant sera tiré au sort parmi les bonnes réponses. ^^

  • Tout le monde a vu et compris qu’ils avaient refusé de reprendre le jeu: du NYT au Monde en passant par l’Equipe ( qui a posé la question en ces termes au président de la FIFA et qu’il n’a pas contredit )

    Après , ils peuvent inventer des raisons à postériori - changer de version X fois


    Les choses sont claires et la CL est pour l’espérance


    Mais au déshonneur de la lâcheté , les marocains auront rajouté celui du mensonge et de la vilénie

  • Je ne comprend pas cette attitude de AA a prendre des initiatives qui se foutent des règlements internes de la CAF ... comme un dictateur ?

    Comme une fuite en avant non contrôlée !

    ach testanna mn wa7ed la veille de l'ouverture de la CAN y7awes fi chleka w9amis beige fi stade el 9ahra

  • barakallah oufik

    Un ghoul de plus Mar7ba^^

    Tjrs pertinent et juste c'est les règlements qu'il faut appliquer malheureuses tiers monde qui gère la situation. et encore plus des peuples qui vie sur les histoires imaginaire et les rumeurs et l'imaginations des scénario!

    En tout cas bravo a tous les membres qui sont intervenue de façon objective loin du WAC, EST mais juste pour interprété la situation le plus juste possible.

    J'ai pas le VAR pour êtres sur de ma réponse mais sans doute penalty indiscutable pour le Maroc^^

    on n'a pas rendu la coupe et les medailles: je maintiens 6

    Pour de vrai la coupe est encore à bab Souika et les médailles avec les joueurs??? en tout cas la CLA 2019 est belle est bien ESPERENTISTES peu importe la décision DU CAF, FIFA et TAS l'objectif c'était de voir le CLA A BAB Souika et c'est fait, Taraji a gagné 2 CLA successives et ce dernier sans défaite SVP.

    Ce qui reste intéressant a suivre c'est comment ce CAF va êtres capable de gérer la compétition pour les année future ( dés la prochaine CLA2020), C'est la l'importance de la discision dans cette affaire pour appliquer les lois existants.

  • taraji dawla ya baba kalou7a ness bekri

    j'attends la discision du TAS pour confirmé Taraji Dawla et la Tunisie Dawla ou pas puisque, nous somme accusé d'incapacité de gérer un match et d'avoir assuré la sécurité (de nos frères Marocains)^^j'imagine le pire s'ils se match n'était entres frères Musulmans;)

    Je confirme sportivement seulement Taraji ghoul Ifrikia sans aucune doute.

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