Osian Roberts, l'homme qui a façonné la sélection galloise
"L'homme le plus influent du football gallois"
http://www.lagrinta.fr/osian-r…-selection-galloise&7245/
Extrait :
"L’architecte de la qualification du Pays de Galles à l’Euro 2016 a aussi joué le professeur pour Patrick Vieira, Thierry Henry, Roberto Martinez, Craig Bellamy et tant d’autres encore dans leur quête de leur diplôme d’entraîneur. C’est pour la qualité et la richesse de la formation que Patrick Vieira et Thierry Henry ont choisi de suivre le programme de la fédération galloise plutôt que celui de la FFF. “J’ai choisi la fédération galloise parce que j’aime leur vision de l’entraîneur et parce qu’on ne devient pas coach en lisant un livre, a confié en mars dernier l’actuel coach de New-York City à la BBC. J’adore leur ouverture d’esprit. Ce que Thierry Henry fera en tant que coach sera différent de ce que je vais faire, et ma façon de faire sera également différente de ce que fait Roberto Martinez. Ils ne cherchent pas à vous mouler. Donc c’est une façon différente de devenir coach. Ils m’aident, moi et Thierry à trouver notre voie. C’est pourquoi je suis très à l’aise de travailler avec Osian Roberts et la fédération galloise.”
Cette reconnaissance grandissante, Roberts essaie d’en faire profiter au plus grand nombre mais souhaiterait surtout que l’État encourage le développement de ses desiderata. En février dernier, il a été convié à partager son savoir et son expertise à la University of South Wales (USW) dans un deal avec la Welsh Football Trust (l’équivalent de notre INF). À cette occasion, il a également été nommé ambassadeur de l’université en matière de football pour livrer des conférences aux étudiants. USW sera ainsi la seule université du pays à fournir aux étudiants un accès à la formation de la fédération galloise reconnue à l’échelle internationale. Et en mai, ils ont pu faire connaissance avec Thierry Henry pour une conférence exceptionnelle.
Affilié à la Welsh Premier League, Roberts a demandé au gouvernement de venir en aide au financement des académies. “Nous avons potentiellement des mines d’or qui restent inexploitées. On doit commencer à tirer profit de nos 18 académies. La structure est en place, maintenant on doit veiller à la qualité des entraîneurs et des joueurs au sein de cette structure. Pour que les académies progressent, les clubs doivent être plus financés par les autorités en termes d’installations, pour le développement du coaching et le scouting.”
Avant même qu’il ne soit à la tête des sélections nationales, le travail académique a toujours été au centre de ses préoccupations. Son parcours à la tête des sélections jeunes est éloquent (à la tête des U16 et U18 de 1996-1999), il a toujours entrepris un travail de recherche pour le développement de ses équipes puis du football gallois. C’est ainsi qu’au cours de sa carrière, il est allé voir les plus grands. L’intérêt ? Piocher des idées et prendre conseil. Il s’est rendu à Turin voir les entraînements de la Juventus, à Londres pour voir ceux de Chelsea, à Manchester pour voir ceux de United et à Valence. Et un homme l’a particulièrement marqué : Marcello Lippi. “Je suis allé voir la Juventus s’entraîner trois fois quand Lippi était coach pour que je puisse me renseigner et transmettre mon savoir. Il a gagné la Coupe du monde et la Ligue des champions donc vous ne pouvez pas trouver meilleur coach. Son style est différent par rapport à la plupart des coachs en raison de ses qualités en dehors de l’entraînement, ce qui est à l’extrême opposé de l’archétype du manager britannique. Il ne veut pas imposer ses convictions à ses joueurs, il veut que ses joueurs lui expriment leurs convictions pour qu’il façonne un ‘tout’. Il m’a appris comment travailler avec les meilleurs joueurs et obtenir le meilleur d’eux pour l’équipe.”
Fort de toutes ces expériences et de ce bagage, Roberts a développé ses idées propres. C’est donc naturellement qu’après plus de cinquante années de disette, il a décidé de restructurer la sélection galloise. Dans le jeu et dans l’approche de la performance.(...)”