Messages par MU forever

    Je viens du Sud et tu sais je connais très bien les 2 cotés de la Tunisie pas comme certains qui ne se contentent que d'aller dans le littoral.




    Ce que j'ai remarquer c'es qu'il y a vraiment 2 Tunisie, les gens de l'interieur du pays n'ont rien a voir avec ceux du nord et du littoral.


    Les mentalités ne sont pas les mêmes, le caractère et le comportement diffèrent aussi et plus ont va vers le sud plus sa se caractérisent .


    Et franchement je l'ai comprend ils ont raison de continuer a bloquer les routes et de protester




    Si durant les 5 prochaines années il n y a rien qui est fait il faudra couper le pays en 2 c'est tout ...

    ousta a écrit:

    la tunisie n'a jamais ete un conglomerat de tribus comme a voulu nous faire croire bourguiba mais le pays le plus civilise de l'afrique du nord ou la vie citadine existe depuis 3000 ans , free est bien sur trop idealiste dans son approche car il y'a de tres grands clivages entre la tunisie de l'interieur qui est plus tribale et sous developpee et la tunisie mediteranneene qui a ete toujours civilisee et citadine et les origines de ces clivages ne sont pas du a la politique du gouvernement mais historiques , on a l'exemple de djerba qui a ete marginalisee par bourguiba a cause de ben youssef malgres ca les djerbiens sont des gens aises a cause de leur esprit de l'entreprise , meme cas pour sfax ignoree par ben ali au profit de sousse qui devient la capitale administrative du centre est malgres ca les sfaxiens sont toujours presents dans tous les secteurs de l'economie




    Civilisé c'est a dire ??




    Msekine j'aimerais pas être à la place des Lybiens.




    Ils ont d'un coté un dictateur fou adepte de la cocaine et d'orgies avec de jeunes demoiselles. Et qui utilise la sorcellerie et la magie noire.


    Certes la lybie était le deuxième pays le plus riche après l'Irak mais se pays aurait pû être comparable au Qatar avec ses richesses en pétroles. La fortune de kadhafi est estimé a plus de 100 milliards de dollars que l'ont ne retrouvera sans doute plus jamais a cause des fonds bloqués et gelés tout comme pour nous d'ailleurs.


    On ne parlera pas des massacres et autres mercenaires payés pour massacrés le peuple. Mais il y a une chose qui est bien c'est qu'il n'était pas autant soumis aux occidentaux et aux Israeliens que Ben ali, M6 ou aux autres roi du golf mais c'est sans doute dû à sa folie :lol:




    Et de l'autre quand kadhafi sera mort car c'est la seul solution on aura a nos cotés comme dit précédement l'Africom et un régime inféodé aux Sionistes. La preuve avec le message oral du CNT a BHL disant qu'ils seront un régime modéré etc etc mais qu'ils ont démentis ...

    temimedelyon a écrit:

    Sur le plan de la sécurité il vraiment des inquiétudes et les années ZABA et Bourguiba laissent des traces profondes. Vu sa démographie notre pays a besoin d'une armée de 75 000 hommes. En fait, l'effectif a chuté de 50 à 35 000 h sous zaba. la marine ne compte que 2500 et son équipement est très insuffisants, notamment des navires de tonnage élevé permettant une surveillance des côtes tunisiennes. L'armée de l'air est pour ainsi dire clouée au sol, nous avons de vieux chasseurs F5 E et avant le 14 janvier, en raison de l'intrusion des Chiboub et Trabelsi dans les affaires militaires le congrès US a bloqué l'achat d'avion F16 bloc dont on avait besoin. L'armée de terre est assez aguerrie, mais là aussi le manque est terrible : nous avons peu de chars lourds et peu de blindés.


    On a peu de reserve en homme, car sur le 30000 de l'armée de terre seul 10 à 12 000 peuvent être déployés en permanence, il faut une rotation et surtout certaines unités professionnelles ont été affectées à la protection des sites importants ou bien au hautes personnalités. La police s'est partiellement évaporée avec armes et tenues. Sur le 150 000 hommes, en fait peu sont de vrais policiers, peu sont des techniciens de maintien de l'odre avec des méthodes humaines et légales. On pourrait à tout casser récuperer 50 000, il en faut 100 000 compte tenu de la démographie et de l'urbanisme de la Tunisie. La Garde Nationale est de l'ordre de 13 000 hommes, si on enlève les unités techniques il en reste environ 10 000, il en faut 20 à 25 000 h pour les forces armées de l'intérieur.


    De là découle vraiment la situation sécuritaire en Tunisie. On a très peu de marge et le pays a perdu environ 1 million d'hommes et de femmes partis à l'étranger sur environ 35 ans, ce qui est beacoup et cela se ressent sur la ressource démographique pour la protection du pays. Chaque année 15 000 jeunes manquent à l'appel. L'appel aux reservistes n'est pas suffisant car certains travaillent, ont une famille donc exemptés. Le gouvernement provisoire aurait du faire une levée de masse et faire appel à des tunisiens à l'étranger beaucoup parmi nous peuvent servir dans les administration de la sécurité et de la défense. Mais bon, ils semblent nous oublier... Rabbi yoster




    L'un des chantiers les plus important avec la fin de la corruption il faut absoluement faire progresser notre armée




    Un résumé de se qu'il dit svp ?

    tounsi93600 a écrit:

    Personne ne souhaite le contraire et les sahéliens non-plus malgré ce que pensent certains!! Mais il faut préciser que l'activité de notre pays est spécialisée selon les régions et récoltent les fruits de leur activités!!


    Et je peu te répondre que les ouvrières en textiles du Nord et littoral trouvent rageant que des millions partent vers l'intérieur des terres grace à l'industrie textile et l'exploitation qu'elles subissent (cf: sandouk 26/26)!!!


    Juste pour te dire que chacun trouve l'herbe plus verte ailleurs et que tout le monde en Tunisie subit des injustices (sauf les Trabelsi).




    Les milliards de dollars que génèrent le phosphates ne sont pas réinvestit dans le sud ou il n y a rien mais tout part vers le litoral. Cette région ne récolte rien mais vraiment rien du tout. Tu sais j'ai visité le nord de la tunisie, la capital ainsi que le littoral mais j'ai aussi vu le sud et le centre du pays . C'est comme s'il y avait 2 Tunisie non seulement dans les mentalités mais aussi d'un point de vue économique .


    La premiere chose a faire pour se pays est de faire disparaitre c'est disparités économiques

    Moi je trouve qu'il est innaceptable que des centaines de millions partent chaque mois vers le nord et le littoral de la Tunisie grace aux phosphate alors que la région de gafsa (moularès redeyef) vie dans une misère que les Tunisiens ne connaissent pas .


    C'est une autre Tunisie qu'il y a là bas un autre monde, mon oncle ma montrer le tiers monde en allant là bas il faut donc une répartition plus justes des richesses

    naswinkel a écrit:

    La Turquie n'est pas une référence , mais démocratiquement parmi tout les pays musulman c'est l'exemple a suivre , il y a aussi la Malaisie et l'Indonésie qui sont pas mal comme exemple .




    économiquement et face a Israel oui

    http://www.parismatch.com/Actu…olution-du-jasmin-246017/




    Deux semaines après la fuite du dictateur tunisien, l’opinion n’en finit pas de découvrir les turpitudes de son clan.




    De nos envoyés spéciaux en tunisie Emilie Blachere, François de Labarre et Alfred de Montesquiou - Paris Match








    Au petit matin, sous le regard des soldats qui empêchent les pillards d’envahir l’immeuble du RCD, des employés embarquent les archives. « Ça part en lieu sûr », dit l’un des déménageurs en remplissant le coffre d’une voiture. Ces papiers compromettants pourraient être détruits ? Pas de réponse... Certes, des blindés font rempart devant le siège du parti de Ben Ali, mais la veille, sous les applaudissements, des ouvriers ont arraché le logo de son fronton. Les soldats ont tiré en l’air pour stopper l’assaut de la foule.




    Mohamed Ghariani, secrétaire général du parti omnipotent, patron du RCD, numéro trois du régime, s’est ­réfugié à l’étage de la direction. Il n’a pratiquement pas dormi depuis le 14 janvier. « La situation pourrissait, dit-il. Même au RCD, les gens étaient exaspérés. Mais je n’aurais jamais pensé que ça puisse se finir si vite. Jusqu’au 14 dans la matinée, on pensait que le président tiendrait. » Il n’en revient pas que Zine el-Abidine Ben Ali ait fui subitement après avoir régné par la force pendant vingt-trois ans.




    Ghariani estime que le pouvoir s’est délité dès le week-end des 8 et 9 janvier, quand la répression policière a fait une quinzaine de morts. Ben Ali ordonne alors au chef d’état-major de l’armée de terre, le général Rachid Ammar, de faire feu sur la foule. Ammar refuse. Ben Ali donne les premiers signes d’affaissement. Pendant son ­intervention télévisée du 10 janvier, il promet de créer 300 000 nouveaux emplois. Personne n’y croit. Les manifs prennent de l’ampleur. Le 12 janvier, la femme de Ben Ali, Leila Trabelsi, fuit à Dubaï avec leur jeune fils Mohamed. Ben Ali, 74 ans, se retrouve seul, sans cette épouse dont il subit la puissante influence.




    Car, depuis des années, le dictateur semble ne plus être en prise avec la réalité. Il est fatigué, peut-être malade – des opposants prétendent qu’il souffre d’un cancer de la prostate. Il vit dans sa bulle, scotché devant son écran d’ordinateur à suivre sur Facebook et Twitter les progrès de la contestation. Cet ancien chef de la sûreté, puis ministre de l’Intérieur, n’a jamais perdu ses réflexes policiers. Il réclame sans cesse les résultats des écoutes téléphoniques. Couché à 3 heures du matin, il donne ses premiers rendez-vous dès 7 heures. « Il voulait tout voir, tout savoir et tout posséder », avoue un membre très proche du clan. Le 12 au soir, Ben Ali, qui commence à perdre pied, convoque Ghariani. « Il semblait inquiet, ­raconte l’ancien conseiller présidentiel. Il avait peur, je ne l’avais jamais vu comme ça. Il m’a demandé : “Mais où est-ce qu’il est, le RCD ?” Je lui ai répondu que même ses membres étaient dans la rue. Le président m’a affirmé qu’il ­allait mettre fin au népotisme et à la corruption. Mais, dans ma tête, je me suis dit : “C’est trop tard.”»




    Ben Ali s'est senti


    lâché par les Américains


    Les rumeurs se ­répandent déjà sur une fuite éventuelle. « Le président sentait que les choses devenaient très dangereuses, poursuit Ghariani. Nicolas Sarkozy et les Français ont toujours été de bons amis, mais il pensait que les Américains l’avaient lâché. » Selon lui, les révélations de WikiLeaks sur la ­dénonciation de la diplomatie américaine d’un régime corrompu, quasi mafieux, ont été perçues par les Tunisiens « comme le signe que l’Amérique ne couvrait plus le ­régime ». Le 6 janvier, les autorités américaines ont fait part de leur « préoccupation » face à la montée de la répression à Tunis. Ghariani se dit alors que c’est le début de la fin.


    Le jeudi 13, Ben Ali s’invite à la télévision pour le dernier discours. Il s’adresse pour la première fois aux Tunisiens dans leur langue dialectale, jure qu’il ne fera plus tirer sur son peuple, qu’il accordera la liberté de la presse, que les prix baisseront... La grève ­générale est maintenue. Il se réfugie alors au palais de Hammamet, sur la côte, sous la protection de la garde présidentielle commandée par le général Ali Seriati.




    Le 14 janvier, Ben Ali convoque ses deux plus proches conseillers, Abdelaziz Ben Dhia et Abdelwahab Abdallah, qui a la main sur les médias, pour leur demander leur ­démission. Dans un premier temps, les deux hommes ­acceptent. Puis ils se rebiffent, proposant à la place qu’on limoge le Premier ministre. Seriati aurait jeté de l’huile sur le feu, affirmant à Ben Ali que la police, bientôt, ne pourrait plus assurer sa sécurité. Il l’aurait même poussé à disparaître pendant quelques jours, comme le général de Gaulle en 1968. Un officier de la garde présidentielle affirme que « Seriati et d’autres souhaitaient l’écarter pour sauver le régime ». Un scénario que les diplomates ne confirment pas.




    Le général Ammar à Ben Ali: «Vous avez l'après


    midi pour partir. Après, je ne garantis rien»


    Un intime assure que Ben Ali convoque alors une nouvelle fois le chef d’état-major ­Rachid Ammar pour lui ordonner de faire cesser les émeutes par la force. Ammar s’y oppose de nouveau. Fou de rage, Ben Ali lui arrache ses galons et hurle : « Vous êtes viré ! » De Dubaï, Leila incite son mari à résister. Seriati le pousse à déguerpir : « Ils vont vous tuer ! » L’armée encercle le palais, face à la garde présidentielle. Ammar exige une nouvelle audience, Ben Ali finit par le laisser entrer. Le général prévient le président que l’armée va se retourner contre lui, instaurer un couvre-feu et fermer l’espace aérien. Il lui pose un ultimatum : « Vous avez l’après-midi pour partir. Après, je ne garantis rien. » Pris de panique, Ben Ali prend la fuite.




    Le cortège présidentiel file si vite que la fille du dictateur, Halima, 18 ans, est oubliée. Une voiture revient la chercher. A 17 h 40, juste avant le coucher du soleil, le jet du président, nom de code « Oscar Oscar », décolle. Samedi 15 janvier, à 2 h 30, le Falcon dans lequel ont pris place Ben Ali, Leila, que l’on croyait ­encore à Dubaï et leur fils se pose à l’aéroport international King Abdulaziz, à Djedda, dans l’ouest de l’Arabie saoudite. Le pays accueille pour une « durée indéterminée » un réfugié politique et non un chef d’Etat. C’est la fin. Mais ce n’est pas seulement un homme qui quitte la scène politique. C’est un régime, un système aux mains d’un clan qui s’effondre.


    Sidi Bou Saïd, les maisons sont blanches, et les volets, bleus comme les yeux de Moncef Cherif. Quand il parle, il saisit le bras de son interlocuteur. Sa famille a bâti Sidi Bou Saïd, joyau du littoral tunisien « que Dieu a dessiné au crayon ». Un cadeau du ciel sali par le mauvais goût et l’avidité de Leila Trabelsi, celle qu’on surnommait « la Lady Macbeth de Tunis », née le 20 juillet 1957, coiffeuse de profession. « On l’appelait aussi “Leila Gin” à cause de son penchant pour l’alcool », raconte Moncef. Deux hommes vont faciliter l’ascension de Leila Trabelsi. Le premier, Abdelwahab Abdallah, ancien professeur à l’université de droit de Caen, a été ministre de l’Information de Bourguiba. Il a déjà œuvré en coulisse pour Ben Ali en novembre 1987. Abdallah, porte-parole du gouvernement et ministre conseiller, crée l’Agence tunisienne de communication extérieure (ATCE), bête noire des journalistes, et gagne le surnom de « Goebbels ».




    Ben Ali, le


    jouet de sa femme


    Ben Ali rencontre Leila en 1984, « au cours d’une soirée où il y avait beaucoup de femmes », confie un proche. Elle lui donne une fille, Nesrine, qu’il reconnaît par « gentillesse ». Le couple vit une romance clandestine et c’est le secrétaire particulier du palais, Arbi Aissa, qui cache Leila. Même après le divorce d’avec la première femme du président, leur relation reste officieuse. En 1991, Leila est enceinte pour la deuxième fois. Abdallah glisse alors un entrefilet dans « La Presse » pour annoncer les résultats de l’échographie : c’est un garçon. Père de quatre filles, Ben Ali aura enfin un successeur. Ravi, il épouse Leila... Six mois plus tard, elle accouche d’une fille ! Un autre conseiller de l’ombre apparaît alors : Abdelaziz Ben Dhia. Grâce à lui, Leila décroche un diplôme à l’université de Toulouse, par correspondance. Leila tisse sa toile et fait le vide autour de Ben Ali. « On dit qu’elle l’ensorcelait avec des marabouts marocains, ­explique Moncef Cherif. C’était son jouet. »





    A Saint-Tropez, la première dame de Tunisie


    avec son fils et, derrière, Ibrahim, son petit-fils,


    un enfant adopté par sa fille Nesrine et son


    gendre Sakher. (Photo: DR)




    L’entreprise de Leila n’est pas du goût de tout le monde. Le gendre du président, Slim Shiboub, tente de freiner les appétits de sa belle-mère. Le palais se divise en deux clans : l’ancienne famille d’un côté et de l’autre les nouveaux venus, les Trabelsi. A la maison, raconte un proche du palais, « c’est elle qui parlait. Elle qui prenait les décisions. Elle coupait la parole au président. Il était gaga, passif ». Monstre d’autoritarisme, elle est avenante en public et irascible en privé. Ses exigences architecturales sont extravagantes. « Toujours des grandes maisons, beaucoup de chambres, des suites. Des étages entiers pour les cuisines et le personnel. Des piscines, des hammams, des salles de sport, des salles de bains immenses. Des ascenseurs. Des lits à baldaquin. Des écrans plasma. Elle peut mobiliser toute une administration pour une chasse d’eau ! »




    Pendant que Leila règne, son frère Belhassen s’associe de force aux entreprises prospères et fonde Karthago : immobilier, transports, tourisme. Il s’installe à Sidi Bou Saïd dans une maison habitée, contraignant ses voisins à lui ­léguer la moitié de leur propriété. « Un jour, il est venu nous dire que la moitié de cette demeure qui nous appartient depuis le XIXe siècle était à lui », nous raconte Selma Jabbes, descendante de la famille Kabadou. « Nous avons fait un procès que nous avons perdu, car il avait falsifié les registres de cadastres. » Il fait ensuite obturer les fenêtres de ses voisins, car « l’air lui appartient ».




    Excès de cocaïne et de sexe


    dans des soirées qui dégénèrent


    Sur la terrasse d’une des villas qui dominent le bord de mer, Karim sirote son gin tonic. Cet homme d’affaires ne regrette pas que les Trabelsi aient quitté le pays « parce qu’ils le faisaient régresser ». Mais son regard s’illumine lorsqu’il évoque les frères et neveux de « la régente » s’adonnant à leurs passions : sexe, fête et drogue. Karim se souvient d’avoir reçu un appel un matin, très tôt. A sa porte, un parent de Leila l’attend au volant de sa Porsche Cayenne, un morceau de Kleenex enfoncé dans chaque narine. « Il avait pris tellement de coke que les ­sinus n’avaient pas tenu. Al Pacino dans le rôle de Tony Montana ! » Comme d’autres membres de sa famille, il conduit une voiture sans plaque. Il file à l’aéroport, s’arrête près d’un jet qui vient d’atterrir. Bourré de cocaïne. « Tout le monde savait que les Trabelsi trafiquaient, dit Karim. Mais là, j’ai eu peur. Si Ben Ali avait subitement décidé de mettre un peu d’ordre et de le faire coffrer, c’était le moment idéal. » Mais celui-ci repart comme il est venu, sans le moindre contrôle. Selon un proche, « les gardes prenaient leur commission. »




    Avec un des neveux, les soirées dégénèrent. « Il pouvait contraindre une fille à faire un strip-tease, la brûler avec des cigarettes... A l’origine, ils n’étaient que des petites frappes. » Leila parvient à évincer son principal rival, Slim ­Shiboub, dernier proche de Ben Ali. Les trois filles du premier mariage du président ne peuvent voir leur père que sur rendez-vous. « Parfois, le président faisait peine à voir, raconte un habitué du palais. Je me souviens de l’anniversaire d’un membre de la famille. Il voulait se lever pour ­aller faire pipi, j’ai vu toute la famille de son épouse se ­lever pour l’accompagner... Ils ne lui laissaient aucun ­répit. » Leila rêve de plus en plus ouvertement de lui succéder. Son entourage y croit. Abdallah s’arrange pour que « La Presse » parle d’elle. Celles qui la rencontrent la ­décrivent comme une femme élégante et avenante qui s’évertue à dissimuler une ignorance crasse.




    En janvier 2008, elle crée l’Elyssa Club, dans le parc de Sidi Bou Saïd. Ce sera le rendez-vous des femmes de la haute société tunisoise, choisies par Leila ou parrainées par l’une de ses fidèles. Un mannequin qui a participé à un défilé dans le club décrit les femmes du clan Trabelsi ­assises au premier rang : « Grossièrement teintes en blond, badigeonnées de fond de teint... » Cette vulgarité, même le vieux Ben Ali, paraît-il, finit par en souffrir.




    Toujours ­insatisfaite, Leila, elle, vit comme une menace l’ascension fulgurante de Sakher El Materi. Une vidéo de juillet 2010 témoigne du goût de son gendre pour la fête. A Gammarth, une banlieue chic de Tunis, il a réservé dans un des restaurants branchés, le Sinbad. Grandes tables, champagne et jolies femmes. Sakher a l’assurance des fils de grands bourgeois. Sa famille est proche du pouvoir depuis des décennies. Il a épousé Nesrine, la fille aînée de Leila Trabelsi et Ben Ali. Ce soir-là, Sakher a près de lui des milliardaires et des célébrités, le créateur Roberto Cavalli et Janet Jackson. Nesrine fume et recoiffe ses longs cheveux blond vénitien, décolorés. Mère de deux petites filles et d’Ibrahim, un ­orphelin qu’elle a adopté, elle attend alors son quatrième enfant. Elle jubile. Ce soir-là, Sakher fête son succès à la tête de la concession Porsche. Une de plus après celles de Seat, d’Audi, de Volkswagen et de Kia. « Il ne résistait pas à l’attrait des voitures de luxe », confie Ghazi, un homme d’affaires longtemps proche de la famille.




    Aujourd’hui, Ghazi, la quarantaine sonnée, est nerveux. Il a « rangé sa Porsche au garage », depuis la révolution. Il est amer : « J’étais ­directeur d’une banque, dit-il. Lorsque j’ai ­démissionné, ­Sakher m’a fermé toutes les portes. Même mes amis ne me répondaient plus au téléphone. Pendant deux ans, je suis resté au placard. » Sakher se comporte comme un enfant gâté. Il se sait au-dessus des lois, aime Dubaï et rêve d’Amérique. C’est d’ailleurs le premier du clan à inviter à dîner l’ambassadeur américain. WikiLeaks va révéler les propos du diplomate. Il décrit Sakher El ­Materi comme un être « exigeant, vaniteux et difficile », et voit son épouse Nesrine comme une fille « naïve et ignorante ». Il ajoute : « L’opulence dans laquelle El Materi et Nesrine ­vivent, ainsi que leur comportement expliquent clairement pourquoi ils sont, ainsi que d’autres membres de la famille Ben Ali, détestés et même haïs par certains Tunisiens. »




    Sakher, le gendre de Leila, se


    fâchait souvent avec la «patronne»


    Ces révélations exaspèrent Sakher. Il se dit « bon musulman modéré ne manquant jamais ses cinq prières par jour ». Un mode de vie éloigné des Trabelsi que Sakher considère comme des parvenus, arrivistes et ­vulgaires. Des critiques que Leila ne supporte plus. Elle ­déteste l’intérêt que lui porte Ben Ali. « Sakher était le seul qui osait dire non à Leila et à sa famille, explique un de ses amis. Il a toujours refusé de faire des affaires avec les Trabelsi et, à cause de cela, il se fâchait souvent avec la “patronne”. Les Trabelsi rackettaient, frappaient s’il le fallait. Sakher flambait peut-être, il a profité de la situation, mais il n’usait pas de méthodes de voyou... » A un ami tunisien qui a réussi à le joindre par téléphone, la semaine dernière, dans le pays où il se terre « chez des gens bien », Sakher aurait confié : « Quand le calme sera revenu, je serai le premier à revenir pour m’expliquer. »





    Nesrine et Sakher, considéré comme l’homme le plus riche


    du clan, ici lors d’une réception. Ils mèneront jusqu’au bout une vie dispendieuse sans aucun remords. (Photo: Henri Tullio)




    Mais les Tunisiens n’en sont pas encore à écouter la défense des anciens maîtres du pays. L’état des lieux est loin d’être achevé. Naceur Garci, directeur de la Banque centrale de Tunisie, nous a confirmé que Leila avait bel et bien pris 1,5 tonne d’or : « C’était il y a deux ans. Elle a transféré les lingots à Londres. On ne sait pas ce que cet or est devenu. » Kamel Morjane, ministre des Affaires étrangères déjà en fonction sous Ben Ali, nous a affirmé que Belhassen Trabelsi, le frère de Leila, a « réussi à se glisser à l’étranger ». Quant à Imed Trabelsi, neveu de Leila, accusé du vol du yacht du dirigeant de la banque Lazard Bruno Roger, il n’a pas été tué, comme le disait la rumeur. « Il est en vie, assure Morjane. Et il est en détention ici, en Tunisie ».




    Même le bilan des morts de ces semaines d’émeutes n’a pas été établi avec certitude. « A l’heure où je vous parle, dit Morjane, on en dénombre au moins 87. Et de nombreux blessés sont encore à l’hôpital. » Le gouvernement a demandé le gel de tous les avoirs volés et réclamera probablement l’aide de l’Onu et d’autres organismes internationaux pour que se déroulent « les meilleures élections possibles d’ici à six mois », toujours selon Morjane. Ensuite seulement, il devrait solliciter des extraditions des pillards de la Tunisie, y compris, à terme, celle de Ben Ali. En Arabie saoudite, l’ancien président et son clan se sont d’abord réfugiés à l’ouest de Djedda, dans l’ancien palais du roi Fayçal, puis ils ont discrètement quitté Djedda pour rejoindre Riyad, la capitale. Ils occuperaient depuis lundi dernier la résidence de Nassiriya, aussi ­appelée palais du roi Saoud.




    Quand viendra le temps des jugements, le peuple ­tunisien aura sans doute déjà fait l’expérience de sa ­liberté. C’est encore loin d’être le cas. « Parfois, on n’arrive pas à y croire, dit Neïla Azouz », l’une de ces jeunes ­Tunisiennes qui s’échangent sur Facebook les consignes de la révolte depuis des semaines. « Des fois, juste pour être sûrs, on s’appelle sur nos portables et on lâche quelques insultes contre Ben Ali, avoue-t-elle. Juste pour vérifier qu’il n’y a plus personne pour couper la ligne ! »

    hédi a écrit:

    Non, Hillary n'est intervenue qu'après qu'il ait refusé de tirer pour le conforter dans sa décision et le soutenir, arrêtons de nous rabaisser et de dévaloriser cette révolution en disant que tout est piloté par les américains.




    T'as une source parce que ce que je dis je l'ai pas inventé mais je l'ai lû d'un article après j y crois mais pas a 100 %




    Il a rien pris du tout comme initative. Le générale a pris ses initiatives de la part d'Hillary clinton car ils veulent placer qq d'autre a la place de Ben ali.


    Pour mon article il est à la page précédente

    Dans mon article y a un passage qui m'as mis le doute et qui fait vraiment peur mais je ne sais pas si c'est vrai.


    Croyez vous que tous les présidentiables et 60 selon l'article ont été formés aux USA contre salaire :o

    Alors que les médias occidentaux célèbrent la « Jasmine Revolution », Thierry Meyssan dévoile le plan US pour tenter de stopper la colère du peuple tunisien et conserver cette discrète base arrière de la CIA et de l’OTAN. Selon lui, le phénomène insurrectionnel n’est pas fini et la vrai Révolution, tant redoutée par les Occidentaux, pourrait rapidement commencer.


    Les grandes puissances n’aiment pas les bouleversements politiques qui leur échappent et contrecarrent leurs plans. Les événements qui ont fait vibrer la Tunisie depuis un mois n’échappent pas à cette règle, bien au contraire.


    Il est donc pour le moins surprenant que les grands médias internationaux, suppôts indéfectibles du système de domination mondiale, s’enthousiasment soudainement pour la « Révolution du jasmin » et multiplient les enquêtes et reportages sur la fortune des Ben Ali qu’ils ignoraient jusque là malgré leur luxe tapageur. C’est que les Occidentaux courent après une situation qui leur a glissé des mains et qu’ils voudraient récupérer en la décrivant selon leurs souhaits.


    Avant toute chose, il convient de rappeler que le régime de Ben Ali était soutenu par les Etats-Unis et Israël, la France et l’Italie.


    Considéré par Washington comme un Etat d’importance mineure, la Tunisie était utilisée au plan sécuritaire, plus qu’économique. En 1987, un coup d’Etat soft est organisé pour déposer le président Habib Bourguiba au profit de son ministre de l’Intérieur, Zine el-Abidine Ben Ali. Celui-ci est un agent de la CIA formé à la Senior Intelligence School de Fort Holabird. Selon certains éléments récents, l’Italie et l’Algérie auraient été associés à cette prise de pouvoir (1).


    Dès son arrivée au Palais de la République, il met en place une Commission militaire jointe avec le Pentagone. Elle se réunit annuellement, en mai. Ben Ali, qui se méfie de l’armée, la maintient dans un rôle marginal et la sous-équipe, à l’exception du Groupe des Forces spéciales qui s’entraîne avec les militaires US et participe au dispositif « anti-terroriste » régional. Les ports de Bizerte, Sfax, Sousse et Tunis sont ouverts aux navires de l’OTAN et, en 2004, la Tunisie s’insère dans le « Dialogue méditerranéen » de l’Alliance.


    Washington n’attendant rien de spécial de ce pays au plan économique, il laisse donc les Ben Ali mettre la Tunisie en coupe réglée. Toute entreprise qui se développe est priée de céder 50 % de son capital et les dividendes qui vont avec. Cependant, les choses virent au vinaigre en 2009, lorsque la famille régnante, passée de la gourmandise à la cupidité, entend soumettre aussi les entrepreneurs états-uniens à son racket.


    De son côté, le département d’Etat anticipe sur l’inévitable disparition du président. Le dictateur a soigneusement éliminé ses rivaux et ne dispose pas de successeur. Il faut donc imaginer une relève s’il vient à mourir. Une soixantaine de personnalités susceptibles de jouer un rôle politique ultérieur est recrutée. Chacune reçoit une formation de trois mois à Fort Bragg, puis un salaire mensuel (2). Le temps passe…


    Bien que le président Ben Ali poursuive la rhétorique anti-sioniste en vigueur dans le monde musulman, la Tunisie offre diverses facilités à la colonie juive de Palestine. Les Israéliens d’ascendance tunisienne sont autorisés à voyager et à commercer dans le pays. Ariel Sharon est même invité à Tunis.


    La révolte


    L’immolation par le feu d’un vendeur ambulant, Mohamed Bouazzi, le 17 janvier 2010, après que sa charrette et ses produits aient été saisis par la police, donne le signal des premières émeutes. Les habitants de Sidi Bouzid se reconnaissent dans ce drame personnel et se soulèvent. Les affrontements s’étendent à plusieurs régions, puis à la capitale. Le syndicat UGTT et un collectif d’avocats manifestent scellant sans en avoir conscience l’alliance entre classes populaire et bourgeoisie autour d’une organisation structurée.


    Le 28 décembre, le président Ben Ali tente de reprendre les choses en main. Il se rend au chevet du jeune Mohamed Bouazizi et s’adresse le soir à la Nation. Mais son discours télévisé exprime son aveuglement. Il dénonce les manifestants comme des extrémistes et des agitateurs stipendiés et annonce une répression féroce. Loin de calmer le jeu, son intervention transforme la révolte populaire en insurrection. Le peuple tunisien ne conteste plus simplement l’injustice sociale, mais le pouvoir politique.


    A Washington, on constate que « notre agent Ben Ali » ne maitrise plus rien. Le Conseil de sécurité nationale Jeffrey Feltman (3) et Colin Kahl (4) s’accordent à considérer que le moment est venu de lâcher ce dictateur usé et d’organiser sa succession avant que l’insurrection ne se transforme en authentique révolution, c’est-à-dire en contestation du système.


    Il est décidé de mobiliser des médias, en Tunisie et dans le monde, pour circonscrire l’insurrection. On focalisera l’attention des Tunisiens sur les questions sociales, la corruption des Ben Ali, et la censure de la presse. Tout, pourvu qu’on ne débatte pas des raisons qui ont conduit Washington à installer le dictateur, 23 ans plus tôt, et à le protéger tandis qu’il s’accaparait l’économie nationale.


    Le 30 décembre, la chaîne privée Nessma TV défie le régime en diffusant des reportages sur les émeutes et en organisant un débat sur la nécessaire transition démocratique. Nessma TV appartient au groupe italo-tunisien de Tarak Ben Ammar et Silvio Berlusconi. Le message est parfaitement compris par les indécis : le régime est fissuré.


    Simultanément, des experts Etats-uniens (mais aussi Serbes et Allemands) sont envoyés en Tunisie pour canaliser l’insurrection. Ce sont eux qui, surfant sur les émotions collectives, tentent d’imposer des slogans dans les manifestations. Selon la technique des prétendues « révolutions » colorées, élaborée par l’Albert Einstein Institution de Gene Sharp (5), ils focalisent l’attention sur le dictateur pour éviter tout débat sur l’avenir politique du pays. C’est le mot d’ordre « Ben Ali dégage ! » (6).


    Masqué sous le pseudonyme Anonymous, le cyber-escadron de la CIA —déjà utilisé contre le Zimbabwe et l’Iran— hacke des sites officiels tunisiens et y installe un message de menace en anglais.


    L’insurrection


    Les Tunisiens continuent spontanément à braver le régime, à descendre en masse dans les rues, et à brûler commissariats de police et magasins appartenant aux Ben Ali. Avec courage, certains d’entre eux payent le prix du sang. Pathétique, le dictateur dépassé se crispe sans comprendre.


    Le 13 janvier, il ordonne à l’armée de tirer sur la foule, mais le chef d’état-major de l’armée de terre s’y refuse. Le général Rachid Ammar, qui a été contacté par le commandant de l’Africom, le général William Ward, annonce lui-même au président que Washington lui ordonne de fuir.


    En France, le gouvernement Sarkozy n’a pas été prévenu de la décision états-unienne et n’a pas analysé les divers retournements de veste. La ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, se propose de sauver le dictateur en lui dépêchant des conseillers en maintien de l’ordre et du matériel pour qu’il se maintienne au pouvoir par des procédés plus propres (7). Un avion cargo est affrété le vendredi 14. Lorsque les formalités de dédouanement sont finies à Paris, il est trop tard : Ben Ali n’a plus besoin d’aide, il a déjà pris la fuite.


    Ses amis d’hier, à Washington et Tel-Aviv, Paris et Rome, lui refusent l’asile. Il échoue à Riyad, non sans emporter avec lui 1,5 tonne d’or volée au Trésor public.


    Du jasmin pour calmer les Tunisiens


    Les conseillers en communication stratégique US tentent alors de siffler la fin de la partie, tandis que le Premier ministre sortant compose un gouvernement de continuité. C’est là que les agences de presse lancent l’appellation « Jasmine Revolution » (en anglais s’il vous plaît). Les Tunisiens assurent-elles viennent de réaliser leur « révolution colorée ». Un gouvernement d’union nationale est constitué. Tout est bien qui finit bien.


    L’expression « Jasmine Revolution » laisse un goût amer aux Tunisiens les plus âgés : c’est celle que la CIA avait déjà utilisée pour communiquer lors du coup d’Etat de 1987 qui plaça Ben Ali au pouvoir.


    La presse occidentale —désormais mieux contrôlée par l’Empire que la presse tunisienne— découvre la fortune mal acquise des Ben Ali quelle ignorait jusque là. On oublie le satisfecit accordé par le directeur du FMI, Domique Strauss-Kahn aux gestionnaires du pays quelques mois après les émeutes de la faim (8). Et on oublie le dernier rapport de Transparency International qui affirmait que la Tunisie était moins corrompue que des Etats de l’Union européenne comme l’Italie, la Roumanie et la Grèce (9).


    Les miliciens du régime, qui avait semé la terreur parmi les civils durant les émeutes les obligeants à s’organiser en comités d’auto-défense, disparaissent dans la nuit.


    Les Tunisiens que l’on pense dépolitisés et manipulables après des années de dictature s’avèrent forts matures. Ils constatent que le gouvernement de Mohammed Ghannouchi, c’est « du benalisme sans Ben Ali ». Malgré quelques ravalements de façade, les caciques du parti unique (RCD) conservent les ministères régaliens. Les syndicalistes de l’UGTT, refusent de s’associer à la manip états-unienne et démissionnent des postes qu’on leur a attribués.


    Outre les inamovibles membres du RCD, il reste des gadgets médiatiques et des agents de la CIA. Par la grâce du producteur Tarak Ben Amar (le patron de Nessma TV), la réalisatrice Moufida Tlati devient ministre de la Culture. Moins show-bizz, plus significatif, Ahmed Néjib Chebbi, un pion de la National Endowment for Democracy, devient ministre du Développement régional. Ou encore, l’obscur Slim Amanou, un bloggeur rompu aux méthodes de l’Albert Einstein Institute, devient ministre de la Jeunesse et des Sports au nom du fantomatique Parti pirate relié à l’auto-proclamé groupe Anonymous.


    Bien entendu, l’ambassade des Etats-Unis n’a pas sollicité le Parti communiste pour faire partie de ce soi-disant « gouvernement d’union nationale ».


    A l’inverse, on fait revenir de Londres, où il avait obtenu l’asile politique, le leader historique du Parti de la Renaissance (Ennahda), Rached Ghannouchi. Islamiste ex-salafiste, il prêche la compatibilité de l’islam et de la démocratie et prépare depuis longtemps un rapprochement avec le Parti démocrate progressiste de son ami Ahmed Néjib Chebbi, un social-démocrate ex-marxiste. Dans le cas d’un échec du « gouvernement d’union nationale », ce tandem pro-US pourrait fournir une illusion de rechange.


    Une nouvelle fois, les Tunisiens se soulèvent, élargissant eux-mêmes le mot d’ordre qu’on leur avait soufflé : « RCD dégage ! ». Dans les communes et les entreprises, ils chassent eux-mêmes les collaborateurs du régime déchu.


    Vers la Révolution ?


    Contrairement à ce qui a été dit par la presse occidentale, l’insurrection n’est pas encore terminée et la Révolution n’a pas encore commencée. Force est de constater que Washington n’a rien canalisé du tout, hormis les journalistes occidentaux. Plus encore aujourd’hui que fin décembre, la situation est hors de contrôle.




    cc de dz foot http://www.voltairenet.org/article168223.html