Le Football africain va mal, très mal...
Après la déception des nations africaines lors du Mondial 2018, le football africain a une nouvelle fois révélé ses faiblesses, cette fois au Mondial des Clubs.
Démonstration samedi, à l'occasion du quart de finale du Mondial des clubs, avec la lourde défaite du représentant du continent, l'Espérance de Tunis, face à Al Ain, des émirats arabes unis.
Le vainqueur de la Ligue des Champions Africaine a été humilié par un club certes nettement plus riche, et possédant des joueurs étrangers de calibre international, mais qui reflétait aussi tout le travail fait dans les pays du Golfe, pour atteindre un tel niveau.
Le constat fait mal, très mal! Notre football est désormais malade, et voici quelques raisons:
Des championnats locaux au niveau médiocre
Il est bien loin le temps où l'Afrique comptait au moins une quinzaine de grands clubs, pourvoyeur de talents pour l'Europe, et dont les joueurs sont pétris de talent:
Où sont passés des équipes comme l'Asec Abidjan, l'Africa Sports, Enyimba, le Canon Yaounde, et Hearts of Oak, pour ne citer qu'eux?
Aujourd'hui, les championnats sont d'un niveau très faible, pour multiples raisons, et même des ligues comme égyptiennes, marocaines, ou encre tunisiennes, sont en terrible déclin.
L'Afrique produit moins de joueurs talentueux
Le vivier de talents africains est de moins en moins productif. Il y a une vingtaine d'années, des clubs comme l'Ajax d'Amsterdam venaient acheter des talents à la pelle dans des pays comme le Nigeria, mais ça, c'était avant.
Rares sont désormais les joueurs qui éclosent en Afrique avant de rayonner en Europe, et les derniers en date sont Islam Slimani, Sadio Mané, et Mohamed Salah.
Il y a moins de magie, moins de footballeurs doués, et beaucoup sont ceux qui se sont perdus en route, et à qui on promettait un avenir radieux.
L'infrastructure préhistorique
Comment retrouver un football africain de niveau, avec de telles infrastructures? Des pelouses ressemblant à des champs de patate ou au sol lunaire, de l'éclairage indigne, des camps d'entraînement aux conditions désolantes...
Tel est le triste constat actuel des choses, et on voit mal les choses rentrer dans l'ordre...
Le sport, dernier souci des pays africains
N'ayant pas peur des mots! La conjoncture actuelle dans l'écrasante majorité des pays africains fait que le sport bénéficie de moins en moins de budget de la part de l'état.
Il est mis de coté, injustement, car le sport, et surtout le football, peut être la vitrine d'un pays qui se porte bien, et une exposition certaine sur le monde.
Ces nations souffrent de beaucoup de problèmes économiques, sociales, voire politiques, et c'est hélas le sport qui en est la victime...
Et quelle serait la solution?
Si seulement la solution pouvait s'écrire, et se décrire en quelques lignes...
Il y a un grand grand chantier, à commencer par le travail de formation au sein des équipes africaines, à la restructuration des championnats locaux, et surtout à l'injection de liquidités dans les équipes, par notamment des investisseurs étrangers, comme c'est le cas pour plusieurs grands clubs d'Europe...
La solution n'est pas pour demain, et il faut qu'il y ait déjà l'envie!
Nous continuerons à suivre ce football africain, car on l'aime, et on sait qu'il renaîtra un jour de ces cendres, pour nous émerveiller de nouveau, et l’hémorragie finira par s'arrêter!
Croisons les doigts, et vive l'Afrique!
Auteur: Ahmed Haroun
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