Ces derniers mois, le fondateur du Parti démocrate progressiste (PDP), Ahmed Nejib Chebbi a multiplié les déclarations traduisant son désaccord avec les islamistes et plus particulièrement le Mouvement Ennahdha.
A chaque fois que l'occasion se présente M. Nejib Chebbi, insiste sur le fait que les tunisiens sont (presque) tous musulmans mais que la religion doit pas être instrumentalisée à des fins politique.
M. Chebbi reconnait l'existence d'une forte concurrence entre son parti et le Mouvement Ennahdha et accepte provisoirement la deuxième place occupée par le PDP. Cependant, il ambitionne de faire de sa formation le premier parti en Tunisie, devant les islamistes d'Ennahda porteurs, selon lui, "d'un projet d'Etat idéologique".
Dans un entretien accordé à l'AFP, M. Néjib Chebbi semble confiant: "Ennahda est aujourd'hui crédité de quelque 20% des suffrages. Mais le jeu reste totalement ouvert, plus de la moitié des Tunisiens étant indécis. Nous avons l'ambition de passer devant les islamistes et de devenir le premier parti", souligne-t-il.
Mais en cas de victoire des islamistes, "je m'inclinerai devant les résultats du vote. Le peuple souverain a le droit de se tromper" , souligne M. Chebbi, qui exclut "à titre personnel" de participer à un gouvernement d'union nationale avec Ennahda.