Trois journées, trois nuls blancs, et déjà dos au mur. Symbole de l’enlisement et du paradoxe entre la défense solide et l’animation offensive cruellement stérile, le Club Africain était dans l’obligation de lancer enfin sa saison et de ne pas compromettre ses chances dans ce championnat en battant les Marsois à domicile.
Le CA enregistrait le retour de Baratli dans le onze rentrant à la place de Lemmouchia blessé et l’alignement d’un duo Kasdaoui-Djabou pour tenter de dynamiser l’attaque, tandis que Buscher reconduisait la même équipe que celle titularisée lors de la journée précédente contre la JSK.
Et c’est avec motivation et tonicité que les Clubistes entamèrent le match, cherchant la profondeur en première intention et mettant la pression sur la défense adverse, se procurant plusieurs corners dans les 10 premières minutes et deux occasions par Yaacoubi et Haddedi, avant de trouver la faille à la 22ème sur une action remarquablement bien menée par Hadded, qui décala Kasdaoui dont le centre côté droit trouva la tête de Djabou aux six mètres pour l’ouverture du score.
Par la suite, le CA baissa sensiblement le pied, souffrant principalement des mésententes entre Hadded et Djabou, à l’aise techniquement et capables de belles différences balle au pied et un Kasdaoui qui n’arrivait pas à se positionner et souvent hors-jeu.
L’ASM qui dés le début du match avait pris le parti de presser haut poursuivit ses intentions et parvint de plus en plus facilement à se rapprocher du but Tunisois, dominant la seconde partie de la première période et se procurant de bonnes opportunités sous l’impulsion de Tombadou et Dhaou, incontestablement les éléments Marsois les plus entreprenants.
En dépit de ces efforts, les visiteurs prirent un deuxième coup sur la tête sur un centre de Hedhli à la 51ème qui finit sa course sur le poteau et fit trembler les filets. Coup de génie ou coup de chance ? La conséquence était la même sur le tableau d’affichage, le CA venait de creuser l’écart.
Mais l’ASM n’abandonna pas pour autant et monopolisa le ballon toute la seconde période, jouant dans le camp du CA et se découvrant de plus en plus. Sur l’un des contres auxquels ils s’exposèrent Djabou négocia mal son face-à-face en envoyant la balle sur le poteau. Quelques secondes plus tard, de l’autre côté du terrain, les Marsois étaient enfin récompensés : Missaoui effaça Iffa d’une subtile feinte de frappe et réduisit le score d’un tir à ras de terre légèrement détourné par Yaacoubi.
Le même Yaacoubi offrit des sueurs froides aux supporters locaux sur une maladresse à la 87ème qui offrit une balle d’égalisation à Missaoui, mais celui-ci en tentant de piquer le ballon ajusta mal son tir.
La Marsa avait laissé passer sa chance : le CA résista et parvint à tenir bon, faute d’avoir pu tuer le match sur ses contres ( dont une occasion conclue par un tir dans les nuages de Karl Max ) , néanmoins le score suffira largement à son bonheur pour cette première victoire de la saison. L’ASM n’a pas démérité, mais rentre de Radès bredouille.
