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[Exclu TF] : Interview de Mohamed Ben Fredj

Né dans le Var, Mohamed Ben Fredj a commencé sa carrière dans les clubs locaux avant de rejoindre l’Olympique de Marseille, où il a continué à développer ses compétences. Malgré un temps de jeu limité en Ligue 2 avec l’A.J. Auxerre, c’est lors de son prêt au Puy Foot qu’il a connu la meilleure saison de sa carrière, démontrant son potentiel et sa capacité à marquer des buts en inscrivant dix-sept buts. Rêvant de retrouver un jour la sélection nationale tunisienne, le jeune attaquant de 23 ans a accepté de partager son parcours avec nos lecteurs. Dans cette interview, il revient sur ses expériences dans les différents clubs. Il parle également de son attachement à la Tunisie et de son désir de représenter son pays sur la scène internationale.

TF : Bonjour Mohamed. Peux-tu te présenter à nos lecteurs ? 

MBF : Je m’appelle Mohamed Emin Ben Fredj. J’ai 23 ans. Je suis attaquant et je joue pour Le Puy Foot 43 en étant prêté par l’A.J. Auxerre.

TF : Quels sont tes principales qualités ainsi que tes axes d’amélioration ?

MBF : La finition est ma principale qualité. J’ai le sens des déplacements et je combine bien avec mes coéquipiers. Je dois m’améliorer sur l’aspect physique. J’y travaille, parce que je dois être plus solide sur les duels.

TF : Quel est ton poste de prédilection dans l’attaque ? 

MBF : Je préfère jouer dans l’axe de l’attaque, c’est là où je suis le plus à l’aise. Sinon, le fait d’avoir joué la plupart des matchs sur le côté m’a forcément fait travailler ma polyvalence sur le front de l’attaque.

TF : Quel est ton modèle d’attaquant ou l’attaquant idéal ? 

MBF : Mes modèles sont Benzema et Suarez. Un mélange des deux serait l’attaquant ultime ! Un joueur hargneux qui est tout aussi classe que beau à voir jouer.

TF : Comment juges-tu ton expérience à l’OM ?

MBF : Mon expérience à l’OM a été riche en rebondissements. J’ai super bien commencé, après, j’ai eu une baisse de régime. J’ai relevé la tête pour essayer de bien finir, mais ça n’avait pas suffi. Je ressens comme quelque chose qui n’est pas aboutie. Marseille, c’est mon club de cœur. J’aurais vraiment aimé commencer ma carrière professionnelle là-bas, malheureusement ça ne s’est pas fait.

Mohamed Ben Fredj
Mohamed Ben Fredj

TF : Pourquoi as-tu choisi de signer avec Auxerre ?

MBF : À l’époque, je n’étais pas retenu par l’Olympique de Marseille et mon but était de rester dans une structure pro. Mon agent m’a annoncé qu’Auxerre était intéressé et je n’ai pas hésité. C’est un club historique et une super opportunité pour moi.

TF : En Coupe de France, tu inscris neuf buts en sept matchs. Quel était le secret d’une telle performance ? 

MBF : Honnêtement, je ne saurais pas quoi vous dire sur ça, juste que ça me réussit bien. C’est du one shot sur un match. Peut-être la motivation est différente.

TF : Que retiens-tu de ton passage au Puy ?  

MBF : De mon aventure, je ne retiens pas que du positif… Malheureusement, la relégation en est l’exemple même. À part ça, j’ai passé une bonne saison. J’ai pris du plaisir à jouer avec mes coéquipiers. Sur un plan personnel, je m’étais fixé plus d’objectifs que ceux que j’ai réalisés. Mais, je ne suis pas déçu de tout ça non plus.

TF : Quel bilan tires-tu de tes expériences en National ?

MBF : Le National est une sacrée vitrine, je trouve. Pas mal de joueurs y sont passés et des très grands noms. Donc, ce n’est pas un championnat facile et il est très intéressant à suivre.

TF : Quelle différence as-tu trouvée entre le championnat de National et la Ligue 2 ?

MBF : Le National est un championnat très physique. Il y a beaucoup de duels. La Ligue 2 est plus tactique et plus technique que le national, je trouve.

TF : Quels sont les challenges que doivent surmonter les attaquants de ton profil afin de pouvoir s’imposer en Ligue 1 ?

MBF : Pour moi, c’est l’impact physique. C’est l’élément qui va me permettre de jouer au haut niveau ou pas. Après, ça peut toujours se compenser par d’autres palettes.

Mohamed Ben Fredj

TF : Quel est ton plan de carrière et quels sont les objectifs que tu souhaites atteindre ?

MBF : Je n’ai pas de plan de carrière prédéfini. Je ne me donne aucune limite. J’essaye de donner le meilleur de moi-même à chaque fois et après, je laisse Dieu décider de ça. Pour le moment, c’est prévu que je retourne à Auxerre. On avisera après pour le futur.

TF : À part le championnat français, y a-t-il d’autres championnats qui pourraient t’intéresser ?

MBF : Le championnat espagnol m’a toujours intéressé. Pourquoi pas y jouer un jour.

TF : As-tu pensé à tenter ta chance dans le championnat tunisien comme d’autres binationaux ?

MBF : C’est un de mes objectifs de venir dans le championnat tunisien. Toutefois, j’ai encore pas mal de choses à montrer en Europe.

TF : Quels sont tes attaches avec la Tunisie ?

MBF : En Tunisie, j’avais l’habitude de rentrer tous les ans pour rendre visite à la famille et passer les vacances. Je viens d’un village proche de Bizerte qui s’appelle Menzel Abderrahmen.

TF : Quel est ton club de cœur en Tunisie et selon toi qui est le meilleur attaquant tunisien de tous les temps ?

MBF : Le club que je suis le plus en Tunisie, c’est l’Espérance de Tunis et le joueur qui m’a marqué quand j’étais petit, c’était Dos Santos. Je le voyais toujours marquer !

TF : Que penses-tu des attaquants tunisiens ?

MBF : Il y a des bons attaquants en sélection. Je trouve qu’en étant une grande sélection africaine, la pression et l’attente de performances est plus grande.

TF : Qu’est-ce que tu peux apporter à l’attaque de notre Sélection Nationale ?

MBF : Je pense que j’apporterai plus à une équipe en possession qu’en transition. Des équipes qui jouent haut sur le terrain.

TF : As-tu eu des contacts avec la FTF ?

MBF : Pour le moment, il n’y a eu aucun contact avec eux. Un journaliste m’a parlé d’un certain engouement là-bas de certains supporters. Ça fait vraiment plaisir et j’espère les rendre fiers.

TF : Quels sont tes objectifs avec l’EN de la Tunisie ?

MBF : Je voudrais d’abord intégrer le groupe et pourquoi pas prendre part à une compétition internationale.

TF : La CAN 2024 est dans six mois. Que devrais-tu faire pour être sélectionné ?

MBF : En effet. La CAN est dans pas très longtemps, ça reste aussi un objectif. Je suis conscient que pour être sélectionné, il faut jouer dans un échelon supérieur et faire ses preuves.

TF : Un dernier mot pour nos TFistes ?

MBF : Merci à Tunisie-Foot pour l’interview. On espère se croiser le plus rapidement en sélection et nous souhaiter le plus de réussite.

ahmedou

TFistement TFiste. Tunisie-Foot, la référence du football tunisien depuis 1998.

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