Wahib Bensaou est un serial entrepreneur du football. Il est propriétaire et manager de clubs et d’académies de football dans plusieurs pays, et compte prochainement lancer un club en Tunisie. Tunisie-Foot vous invite à découvrir cet entrepreneur, ses ambitions et ses projets via cette interview.
Je travaille actuellement sur le développement du même concept en Tunisie avec l’aide de spécialistes tunisiens du football.
TF : Bonjour Wahib, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
WB : Je suis Wahib Bensaou, j’ai 37 ans, je suis d’origine marocaine mais j’ai grandi et étudié en Allemagne. J’ai obtenu un BBA (Bachelor of Business Administration) à Francfort, en Allemagne, puis un MBA (Master of Business Administration) aux États-Unis. J’ai joué au football junior en Allemagne, puis j’ai décidé de me concentrer sur mes études pour enfin étudier la gestion du football et construire une carrière étroitement liée au football. Je suis le fondateur de plusieurs académies et des entreprises liées au football en Allemagne. Je suis le PDG du Football Club FC Frankfurt City à Francfort, je suis également le fondateur de la FC Frankfurt City Academy au Ghana et aussi le fondateur du Football Club FC Frankfurt City en Turquie. Je travaille actuellement sur le développement du même concept en Tunisie avec l’aide de spécialistes tunisiens du football.
TF : Quelle a été ta motivation derrière ces projets et tes entreprises ?
WB : La motivation est de combiner les talents locaux avec des infrastructures de pointe et les tactiques allemandes ainsi que leur la compréhension du football. Ensemble, c’est un résultat unique.
TF : Quel est le secret, selon toi, pour bien gérer un club de foot ?
WB : Une bonne gestion d’un club de football signifie avoir une vision à long terme et un plan clair pour atteindre vos objectifs à court, moyen et long terme, afin que la vision devienne un objectif réalisable.
TF : Il y a beaucoup de risques lorsqu’on a affaire à des « personnes » comme les blessures, les influences familiales, la compétition. Comment arrivez-vous à intégrer le volet humain dans votre business model ?
WB : Chaque talent est avant tout un humain et non un robot. Comme dans tous les autres domaines de la vie, il en va de même pour le football : si un joueur est mécontent ou n’a pas les idées claires en la matière, cela a un impact sur ses performances. Par conséquent, la première base est un esprit clair et un corps sain. Tout le monde a une grande responsabilité sociale, y compris nous en tant que club de football. Lorsque la volonté, le travail acharné et la permission de Dieu sont disponibles, le succès sportif en sera le résultat.
TF : En quoi consiste votre projet en Tunisie ?
WB : Notre projet à Tunis ressemble à une école. Il commence par un niveau de base puis augmente de module en module. En plus des séances d’entraînement et de jeu régulières, une formation théorique sera également dispensée à partir des manuels de football allemand. A notre connaissance, cela n’existe pas encore dans toute la Tunisie.
TF : Votre envie d’allier management allemand et vision du football aux talents locaux vous mène à une alliance avec les clubs. Quelles sont les synergies sportives réalisées à travers cette alliance ?
WB : Les tactiques de club sont désormais très importantes dans le football moderne. En attendant, vous devez avoir un apprentissage de base au début de l’adolescence, qui doit ensuite être formée étape par étape. Tout ce qui prend du temps apportera ces fruits longtemps. Les compétences techniques sont bien sûr toujours agréables à regarder et peuvent également être très utiles dans certaines situations de jeu. Mais vous devez aussi savoir que dans la jeunesse et, espérons-le, aussi dans une carrière professionnelle, une formation plus large au football est essentielle. En interne, nous voulons créer des opportunités pour offrir une formation au football dans différents endroits et dans différentes circonstances.
TF : En tant que responsable d’une alliance de clubs, vous avez certainement remarqué que de nombreux clubs sont qualifiés de « clubs modèles d’échange de joueurs » ou de « modèles d’entreprises de clubs » et en tant que responsable d’une structure de football diversifiée, comment vous vous positionnez ?
WB : Ni l’un ni l’autre. Nous nous voyons plus comme un centre d’éducation, comparativement comme une école. Pour le football, vous devez utiliser votre cerveau et vos jambes et cela doit être appris à un stade précoce. Ce qui en découle est très difficile à prévoir. Bien sûr, cela dépend de nombreux facteurs différents. Il faut être au bon endroit au bon moment : problèmes personnels, familiaux, de santé et sportifs, tout doit s’emboîter. Nous nous sentons responsables d’accompagner les enfants et les jeunes sur ce chemin.
TF : Avez-vous relevé des faiblesses ou des obstacles administratifs sur tes projets ?
WB : Bien sûr, chaque pays et chaque association de football a sa propre situation et tout comme les joueurs de football, nous apprenons aussi de nouvelles choses chaque jour et faisons nos expériences. En résumé, comme on le sait, les structures des clubs et des associations de football en Allemagne répondent à des normes internationales élevées.
TF : Un dernier mot pour nos TFistes ?
WB : Tout d’abord, je voudrais remercier infiniment Tunisie-Foot de m’avoir permis de nous présenter ici. C’est maintenant une grande plate-forme et elle est également très connue des Tunisiens en Allemagne. Les commentaires sont très qualitatifs et différenciés. J’espère que cette plateforme continuera à se développer et à accueillir davantage de visiteurs du monde entier.
