Après la fin de l’aventure des Aigles de Carthage dès le premier tour lors de la Coupe d’Afrique des Nations 2010, Yassin Mikari est de retour en France où il reprendra la compétition avec son équipe, le FC Sochaux.
Il s’est exprimé au site officiel de son club, fcsochaux.fr, à propos de ses actualités, et est revenu sur la demi-déception qu’il a vécue récemment avec l’équipe nationale.
Quel est ton état d’esprit un mois après avoir quitté le FCSM ?
Je suis content de revenir. Les conditions étaient compliquées en Angola et j’ai perdu deux kilos. C’était difficile de bien manger et j’ai souffert de diarrhées. Une CAN, c’est toujours dur même si c’est pour représenter son pays. Ce sont des moments extraordinaires, mais j’étais heureux de rentrer.
Sportivement, la Tunisie s’est fait sortir dès les poules après trois matches nuls contre la Zambie (1-1), le Gabon (0-0) et le Cameroun (2-2)…
C’est bien sûr une déception, mais pas comparable avec celle de ne pas avoir obtenu la qualification pour la Coupe du Monde, la plus belle compétition qu’un joueur de football puisse disputer. La CAN, je connaissais déjà pour avoir disputé l’édition 2008 au Ghana.
Comment expliquer cette demi-déception ?
Nous savions que ce serait dur avec une équipe jeune et renouvelée. Il y avait la moitié des joueurs que je ne connaissais pas avec un nouveau coach dont on ne sait même pas s’il va rester en place. Nous avons du talent, mais nous avons aussi besoin de temps.
Les événements survenus à l’équipe du Togo ont dû faire te poser beaucoup de questions…
Ma femme et ma famille ne voulaient pas que j’aille en Angola quand ils ont appris ça et j’ai alors espéré que la CAN soit annulée. Il y a quand même eu des morts ! Ce n’est pas normal pour du football. Finalement, la sécurité a été augmentée, nous avons été bien accueillis et tout s’est bien passé. Nous n’y avons plus trop pensé après avoir eu un peu peur au début.
Avec la Tunisie, tu as retrouvé ton poste de défenseur gauche ?
Oui, mais ce n’est pas très important. Moi, je veux jouer au football, que ce soit en défense ou au milieu. Ceci dit, c’était un peu bizarre lors du premier entraînement car il me fallait plus défendre et moins attaquer. Mais les réflexes reviennent vite et j’ai repris des habitudes pour faire le travail.
Où en es-tu au niveau physique ?
Après un choc lors du dernier match de préparation, j’ai pris un coup sur le genou et je suis resté au repos plusieurs jours. Lors du dernier entraînement avant de jouer contre la Zambie, j’avais des douleurs lors des appuis et j’ai joué le match sans être à cent-pour-cent. Aujourd’hui, j’ai besoin de travailler pour revenir au niveau de forme que j’avais avant de partir. Il me faudra, je pense, une ou deux semaines pour y parvenir.
Tu as forcément dû suivre le FCSM depuis l’Angola…
J’ai suivi les résultats du club sur internet. Le résultat obtenu contre Lille est énorme et j’ai aussi vu que l’équipe avait bien joué contre Monaco, malheureusement sans prendre de point. Il faut continuer comme ça, rester concentrés et ne rien lâcher.
Connais-tu Brown Ideye qui vient comme toi du championnat suisse ?
Je n’ai jamais joué face à lui en Super League, mais je l’ai déjà vu jouer et c’est un bon attaquant. Il affiche de très bonnes statistiques et j’ai aussi eu de bons échos à son propos. Il est jeune et je pense qu’il peut encore progresser.
Comme toi, il va devoir réussir à faire la transition entre les championnats suisse et français…
Que dire ? C’est un attaquant et il devra marquer ! C’est dans la tête, je pense. Il faut être bien mentalement et ensuite avoir un peu de chance. La principale différence vient du fait qu’il faut rester toujours très concentré et savoir que dans tous les domaines, qu’ils soient physique, technique ou tactique, tout est mieux ici.
