Trois jours après la cruelle défaite en finale de Champions League Africaine, l’Esperance de Tunis se devait de se remettre aux affaires domestiques, à savoir ce match en retard de la deuxième journée de LP1 à domicile contre Zarzis, avec pour enjeu la première place du Groupe A, aucune autre équipe n’ayant débuté par deux victoires.
Pour l’occasion, Maaloul a associé un trio composé d’Afful, de Belaïli et du jeune Jouini en soutien de N’djeng, avec le retour de Derbali en latéral et de Zouaghi à son poste de base.
Et comme contre Béja, l’EST paye une entame de match approximative en se faisant cueillir précocement, cette fois-ci par Slama à la 4ème minute, à bout portant sur une longue balle déviée par Ben Mansour.
Et la suite ne fut pas plus fameuse : L’ESZ avait pris le parti d’opposer aux Tunisois un bloc positionné bas et d’exploiter la vitesse de Kaguiri et Slama pour se projeter devant. Et l’EST se cassa les dents sur ce bloc pendant toute la première mi-temps, en s’emmêlant les pinceaux dans l’axe, ratant la quasi-totalité de ses centres, et ne se procurant que trois occasions, deux frappes inoffensives de N’Djeng et Jouini, et un face-à-face mal négocié par Belaïli, par ailleurs le seul joueur à proposer de la créativité et du mouvement, mais guère aidé par ses coéquipiers.
Face à cette inefficacité, L’Esperance s’en est remis au seul système offensif ayant fait ses preuves ces derniers matches : La tête de Hichri. Au terme de 15 minutes de siège stérile en seconde période, Chemmam déposa la balle au premier poteau sur le défenseur central, décidément plus inspiré niveau apport offensif qu’en défense, qui fit trembler les filets et égalisa.
Les minutes suivant le but virent la résistance Zarzissienne s’étioler, la pression de l’EST s’accentuer mais sans occasion notable, et c’est sur un coup du sort que l’ESZ a cédé : un centre plongeant d’Afful dévié par un défenseur finit sa course dans le but visiteur. Ce court avantage fut conservé jusqu’au bout en musclant l’entrejeu avec les entrées de Ragued et Aouadhi, et une ultime phase de pression devant le but de l’ESZ qui aurait pu permettre d’aggraver le score dans les arrêts de jeu.
Le scénario a finalement été similaire à celui de Béja : En faisant preuve de plus de réalisme, l’EST, même indigent offensivement, même mené, malgré les approximations à plusieurs compartiments du jeu a fini par avoir son adversaire à l’usure, et prend donc la première place du groupe A. Et comme Béja, Zarzis a marqué puis refusé le jeu tout le match, et au final n’a rien obtenu.
