De retour après un passage avec la sélection national, l’auteur de l’unique but de la Tunisie contre le Kenya, Issam Jemâa, a accepté de répondre aux questions de la presse suite à la séance d’entrainement de vendredi avec son club, le Racing Club Lens.
On vous présente l’interview tiré du site officiel du club français.
Issam, comment voyez-vous le prochain déplacement à Monaco, dimanche ?
Je ne m’attends pas à un match facile. Monaco possède un bel effectif. On a bien débuté la saison mais on reste sur de mauvais résultats, alors il faut aller à Monaco pour faire quelque chose. J’ai confiance dans notre équipe. On va là-bas pour obtenir un résultat. Je l’espère en tous cas.
Y a-t-il une différence d’ambiance entre ici et la sélection tunisienne avec laquelle vous venez de jouer ?
Ca change complètement. Avec la Tunisie, il y a l’objectif de la coupe du Monde. Il y a beaucoup de pression là-bas. Plus qu’ici. Si l’on perdait contre le Kenya, on était éliminé pour la qualification à la coupe du Monde. L’ambiance n’est pas du tout la même.
Cette pression, c’est plus facile à vivre là-bas ou ici ?
Franchement, c’est plus facile ici. En Tunisie, les gens ne te pardonnent pas si tu passes à côté.
Vous pensez plus à la coupe du Monde avec la Tunisie ou au maintien avec Lens ?
Les deux. On a goûté à la Ligue 2 et ce n’était pas facile. Alors il faut vraiment faire le maximum pour que le club reste en Ligue 1. C’est mon objectif ici, comme c’est la qualification en coupe du Monde lorsque je suis en Tunisie.
Pensez-vous qu’à Lens, il y a des problèmes de replacement défensif concernant les attaquants ?
Non. Franchement, non. Tout le monde défend. Tout le monde essaie de donner le maximum. Après, concernant les attaquants, c’est vrai qu’il faut savoir un peu gérer les efforts. Si tu défends trop, après tu ne peux plus rien faire. Tu es fatigué et tu restes bloqué… Si l’on voit les grands clubs, les attaquants ne défendent presque jamais. Les attaquants, c’est fait pour marquer. Je ne dis pas qu’il faut marcher et attendre le ballon mais il faut respecter le plan du coach. Si tu cours partout, après, à la fin, tu es cuit.
Est-ce qu’on peut dire que cela marche beaucoup mieux, pour vous, avec l’Equipe de Tunisie qu’avec Lens ? Est-ce votre opinion ?
Oui, je marche mieux là-bas qu’ici. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être que les gens là-bas, les équipiers me donnent beaucoup de confiance ? Cela me donne peut-être plus d’assurance. Et puis là-bas, je joue attaquant en étant seul devant. Ici, lorsque tu fais attaquant, tu peux aller à droite, à gauche. Mais je pense que c’est surtout une question de confiance. Là-bas, je tente des choses. Et même si ça ne passe pas, ça va. Je continue à jouer… Des fois, ici, quand ça ne passe pas, c’est…
Que pensez-vous de l’attitude du public lensois qui, parfois, n’a pas été très tendre avec vous ? Est-ce que cela vous crée un blocage psychologique ?
Je respecte les supporters mais quand je suis sur le terrain, je pense avant tout à l’équipe. Je reste concentré sur le terrain. Je donne le maximum, et si ça ne va pas, ce n’est pas trop grave. Je sais qu’une autre fois, ça va aller mieux.
