En marge d’une compétition très importante pour un pays qui a souffert ces dernières semaines. Voici une petite analyse de l’équipe de la révolution
- Un état d’esprit impressionnant
D’abord, tout le monde le sait, ce groupe a rencontré beaucoup de difficultés dans la préparation de ce tournoi. Cette situation était le meilleur facteur de motivation des joueurs. Auteurs d’une compétition de très haut niveau, les poulains de Sami Trabelsi avaient à cœur de rendre heureux le peuple tunisien. Mission accomplie !
- Dhaouedi meilleur joueur, Abdennour en patron
Certes, ils sont peut-être les deux joueurs qui sont sortis du lôt, mais toute l’équipe a été à la hauteur. Le jeune défenseur étoiliste, passé par le Werder de Breme, a fait un tournoi excellent en défense. Il a été le patron d’une arrière garde héroïque.
En attaque, Zouheir Dhaouedi, élu meilleur joueur de la compétition, a confirmé tout le bien qu’on pensait de lui. Rapidité, percussion et précision, la mobylette était un danger permanent à ces adversaires. Il termine la compétition avec 3 buts et deux passes décisives à son compteur.
- Une attaque de feu
Meilleur attaque de la compétition, avec 11 buts marqués, l’équipe s’est montrée très offensive. L’efficacité tunisienne peut s’expliquer en partie par le rendement du duo Kasdaoui-Dhaouedi, auteurs de 3 buts chacun mais aussi par la qualité du jeu mis en place par Sami Trablesi basée sur la capacité de son équipe de se projeter vite vers l’avant.
- Adel Chedli dans l’histoire
Adel Chedli, le vétéran milieu de terrain tunisien, âgé de 34 ans, est devenu le premier footballeur africain à remporter la Can et le Chan.
L’ancien sochalien, qui faisait partie de l’équipe de Roger Lemerre qui a remporté en 2004 la CAN en Tunisie, a été sacré au Championnat d’Afrique des nations le 25 février à Omdurman. Bravo Adel !
- Sami Trablesi gagne son pari
Techniquement, la Tunisie dispose d’un très bon potentiel parmi les équipes africaines. Mieux, les aigles de Carthage sont l’équipe la plus en forme en ce moment. Une situation qui doit profiter au football tunisien.
Certes, la dernière révolution aura permis aux hommes de Sami Trablesi de former un groupe homogène et harmonieux, mais ce dernier a réussit à instaurer de la rigueur tactique au sein de cette équipe. Il a su s’appuyer sur des jeunes talentueux, mais souvent non réguliers, pour remporter tout sur son chemin. Bravo et bonne continuation coach!
- Quid de l’avenir du bureau fédéral ?
Cette réussite devrait permettre aux dirigeants du football tunisien de travailler dans un environnement sein. Il faut savoir capitaliser sur cette expérience pour relancer le sport et le foot en particulier dans ce pays. Cependant, les responsables des derniers échecs doivent aussi rendre des comptes. Une question qui se pose surement sur l’avenir d’un bureau fédéral qui ne fait pas l’unanimité dans le milieu footballistique tunisien. Affaire à suivre…
Enfin, on espère que cette victoire va permettre un retour rapide à la normale en Tunisie. On aimerait aussi que cette CHAN soit le point de départ d’une nouvelle page du football tunisien. Un football professionnel, sein et fair-play.
