A deux journées de la fin du championnat , le Bureau fédéral de la Fédération Tunisienne de Football a décidé qu’aucune équipe ne sera reléguée en division inférieure ni de la Ligue 1, ni de la Ligue 2. Au terme d’une réunion exceptionnelle tenue cette semaine, une décision que souhaitaient tous les clubs de la Ligue 1, a été validée.
Les raisons invoquées sont la situation exceptionnelle que vit notre pays et nos championnats de football. Une question qui s’impose maintenant : cette décision est-elle la bonne ?
En effet, la FTF ou la fédération « post 14 janvier » a-t-elle trouvé la solution « miracle » à tous les problèmes du football tunisien ? Pas d’équipes reléguées à l’issue de la saison …
On a envie de dire oui, c’est une idée géniale, mais la vérité est tout autre. Rappelons que cette fédération n’a pas de président élu depuis le départ du sortant Ali Hafsi, que le président actuel, Anouar Hadded ne fait pas l’unanimité chez la famille footballistique tunisienne, malgré sa totale « légitimité » de succeur normal de Monsieur Hafsi. Rappelons aussi toutes les épisodes de départs des présidents du comité de l’arbitrage, cette fédération n’a pas de directeur technique national après le départ de Mahmoud Ouertani, ils n’ont plus de sélection olympique après l’élimination amère face au Sénégal, ils n’ont plus qu’un petit espoir pour se qualifier à la prochaine édition de la coupe d’Afrique avec un sélectionneur « intérimaire », mais … les membres de cette fédération ont des idées et pas n’importes les quelles ! Ne reléguer personne et mettre 16 équipes en ligue 1.
Par conséquences, sur quels critères cette décision a été prise ? Si on tient compte du fait que déjà avec 14 équipes on n’est pas capables de faire tenir une saison dans 50 semaines , si on sait que nos équipes sont régulièrement qualifiées pour les phases de poules africaines, si la CHAN peut s’intercaler dans la compétition ( dont est champion en titre), si on joue toujours l’UNAF, si nos terrains sont tout sauf des terrains de football, si des équipes comme Hammem-Lif ou le Stade Tunisien n’ont toujours pas de stades de football …
Messieurs les décideurs, oui, 16 équipes, pourquoi pas, mais quelles sont vos garanties ?
