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[Exclu TF] : Interwiew d’Omar Laribi

Aujourd’hui nous vous présentons l’interview exclusive de Omar Laribi réalisée par notre membre Ahmedou. Omar Laribi ,n’est autre que le frère du jeune milieu de Bologne Karim Laribi, récemment en contact avec la FTF.

 TF : Bonjour Omar, peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

OL : Bonjour mon ami, je me nomme Omar Laribi et je suis un joueur de football en Italie. J’ai 28 ans et je suis italo-tunisien, mon père vient de Métouia près de Gabès et ma mère est italienne. J’habite à Milan avec mon frère Karim, qui joue à Bologne. Nous avons grandi à Milan, mais chaque été on passe nos vacances en Tunisie. Actuellement, je suis en train de terminer mes études à l’université de Milan.

TF : Toi et ton frère Karim vous êtes deux dans votre famille à être footballeurs professionnels ? Quelles sont les personnes qui vous ont incité à le devenir ?

OL : Moi et mon frère avons grandi dans le centre-ville de Milan, et quand nous étions enfants ce n’était pas facile de trouver un endroit pour jouer au foot (rire). Nous avons eu alors l’idée de commencer à jouer dans la cour de notre appartement. Durant l’été, on jouait tout le temps avec nos amis tunisiens. On ne faisait que ça ! Avec n’importe quel ballon et dans n’importe quel endroit (rires).

TF : Qu’est-ce que ton club formateur l’Inter Milan t’as apporté en tant que joueur et personne ?

OL : J’ai beaucoup mûri grâce aux écoles de football. En premier temps, j’ai joué pour l’AC Milan, ce n’est qu’ensuite que j’ai joué pour l’Inter Milan. En plus du football, l’école enseigne comment bien vivre. Dans une ville comme Milan, il est très facile de passer dans le mauvais chemin, mais le football peut nous aider à rester à l’extérieur de tout cela. La vie en dehors du terrain est très important, si un joueur a une bonne hygiène de vie et mange sainement au quotidien, il sera en mesure de bien jouer durant les matches et selon moi c’est cela le plus grand soucis des Italiens.

TF : En Tunisie, tu as joué avec l’Espérance Sportive de Zarzis. Peux-tu nous parler des différences que tu as ressentie ?

OL : En 2007, j’ai joué pour l’Espérance Sportive de Zarzis. Au début, c’était difficile pour moi, mais par la suite ce fut un souvenir mémorable et je suis très content d’avoir vécu en Tunisie ! La ville de Zarzis ainsi que tous les gens que j’ai rencontré en Tunisie resteront dans mon cœur !

TF : As-tu aimé ton expérience dans le championnat tunisien ? Penses-tu y revenir un jour ?

OL : Oui, j’espère retourner en Tunisie pour jouer au football, mais ce n’est actuellement pas le moment parce qu’il faut que je termine mes études à l’université de Milan. En tout cas, j’avais adoré l’ambiance des jours de match, les virages ainsi que toutes les chansons que les fans chantent ! Ce fut vraiment incroyable !

TF : Que penses-tu d’Antonio Conte et de l’équipe nationale italienne ?

OL : Antonio Conte est un grand entraineur !! Il a gagné partout où il est passé, il peut faire de très belles choses avec l’équipe nationale. À mon avis, pour améliorer la situation, il faut prendre de grosses décisions. Dans les autre pays, on n’aurait jamais pensé que des entraineurs et des dirigeants pouvaient être coupables d’infraction (match truqués, etc…). En Italie, il faut changer beaucoup de choses, à commencer par le choix des gestionnaires. En ce qui concerne l’équipe nationale, il faut faire confiance aux jeunes, trouver de nouvelles idées et s’entraider pour obtenir de bons résultats.

TF : Tu joues au même poste que Karim. Est-ce donc toi qui l’as conseillé de devenir milieu relayeur ?

OL : Non, c’était son ancien entraineur, Zdeněk Zeman, qui l’a fait changer de poste, quand il évoluait encore à Foggia. En effet, lorsqu’il était jeune, il jouait comme défenseur. Maintenant avec Bologne, il joue entant que milieu relayeur. Son entraineur, Diego Lopez, dit toujours à Karim qu’il doit défendre et attaquer comme il possède suffisamment de puissance et de vélocité pour surmonter les défenseurs ainsi qu’une très bonne vision de jeu. Mais je lui enseigne quand même quelques trucs (rires).

TF : Est-ce que tu penses que des joueurs binationaux comme toi et ton frère, qui est en train d’effectuer de grosses performances avec Bologne, peuvent apporter un plus à l’équipe nationale tunisienne ?

OL : Lorsqu’un joueur binational rejoint son pays d’origine, il faut qu’il s’adapte à l’équipe, aux méthodes de travail du coach et au cadre de vie en dehors du terrain. Toutes les équipes ont un style de jeu, des cadres de vie et des cultures différentes. Il faut que les joueurs apprennent à s’entendre, je pense que la Fédération Tunisienne de Football devrait donc organiser beaucoup de stages dans le courant de l’année prochaine afin d’évaluer les joueurs et pour pouvoir maintenir le contact avec eux. C’est très important puisque cela montre aux joueurs binationaux qu’on croit en eux ! Surtout dans un pays comme la Tunisie qui a la chance d’avoir des joueurs qui évoluent en Europe!

TF : Que peux-tu dire aux gens qui attendent avec impatience l’arrivée de ton frère en équipe nationale tunisienne ?

OL : Je peux dire à tous nos compatriotes que Karim serait très heureux de jouer pour la Tunisie, mais la décision ne revient pas qu’à lui. La Fédération Italienne de Football contrôle tous les joueurs et essayent de les gérer de la meilleure façon pour l’avenir du Football Italien. La plupart des clubs (entreprises) ont le droit de conserver les joueurs s’ils ont vraiment besoin d’eux. Je ne pense pas que Bologne laissera facilement s’en aller Karim disputer la CAN si M. Leekens souhaiterait le convoquer.

TF : De quelle ville est-tu originaire en Tunisie ?

OL : Je suis originaire de Métouia comme mon père vient de là-bas. Sinon quand je me rends à Tunis, je loge à l’hôtel Salammbo.

TF : Suis-tu régulièrement les matches des Aigles de Carthage ?

OL : Je n’ai pas pu voir tous les matches, mais j’essaie de les suivre au maximum parce que je suis d’origine tunisienne. D’ailleurs, j’étais vraiment déçu de voir que nous n’avons pas pu participer à la Coupe du Monde 2014. Mais je suis sûr qu’à la prochaine on sera au rendez-vous !

TF : Quels sont les footballeurs tunisiens qui t’ont impressionné (que ça soit des retraités ou des joueurs actuels) ?

TF : Mon joueur préféré et qui m’a le plus impressionné c’est Raouf Bouzaiene. Actuellement, je pense que le meilleur joueur tunisien c’est Yassine Chikhaoui.

TF : Quel est ton équipe préférée en Tunisie ?

OL : Mon équipe préférée c’est le Club Africain parce que c’est la première équipe que j’ai vu directement à Tunis et mon oncle m’a emmené au stade pour voir un match, j’ai pu voir Bouzaiene. En plus, mes meilleurs amis sont clubistes. D’ailleurs, quand j’ai joué contre le Club avec le maillot de Zarzis, j’étais vraiment très excité, mais une fois que je suis rentré sur le terrain, le frisson est parti !

TF : Sais-tu parler le tunisien ?

OL : Oui, je parle très bien l’arabe, je le parle depuis que je suis tout petit. Mon frère, lui, c’est le contraire, il ne connait que quelques mots (rires).

TF : Es-tu plutôt FIFA ou plutôt PES ?

OL : Actuellement FIFA parce que c’est devenu la référence du jeu de football. Mais je me souviens qu’à l’époque je jouais aux nombreux modes des anciens PES et c’était vraiment mieux que FIFA.

TF : Comment se fait-il que ton frère est considéré tunisien sur Fifa 15 alors qu’il n’a encore joué aucuns matches avec la sélection ?

OL : Je ne sais vraiment pas pourquoi il est considéré tunisien sur Fifa. Mais Karim est également tunisien, je ne pense pas qu’il y ai de problème, il est comme moi, il possède la double nationalité.

TF : Pour finir, Omar aurais-tu un message particulier à adresser à nos lecteurs ?

OL : Je voudrais dire que j’ai vraiment été déçu des événements qui se sont déroulés qui se sont déroulés la saison passée dans le championnat tunisien (violences dans les stades). Dans un petit pays comme la Tunisie, le football doit être une fête, quelque chose qui nous rassemble et non quelque chose qui nous divise ! Le football nous transmet des valeurs que peu de sports peuvent nous accorder. La fédération et les formateurs doivent absolument éduquer nos jeunes footballeurs, que ça soit sur le terrain ou à l’extérieur. Pour augmenter l’amour du football chez nos jeunes et au quotidien notamment. Le football est une fête, peu importe que l’on perd ou que l’on gagne ! J’espère que la Tunisie sera capable de se relever durant ces moments difficiles afin d’aider notre équipe nationale.
J’ai grandi et joué à Milan, je voulais devenir footballeur pour pouvoir réaliser mon rêve.

TF : Le mot de la fin ? 

OL : Je vous remercie énormément pour l’interview, c’était très sympathique. Je passe un grand bonjour à mes amis et aux lecteurs de Tunisie-Foot et de la page « Football Tunisien » !

Nous remercions Captain Taraji pour cette interview et vous invitons à réagir sur notre forum en cliquant ICI

Samitheboss

Passionné de football depuis mon plus jeune âge, j'ai rejoint la communauté Tunisie-Foot en 2007 après quelques années en tant que simple lecteur du site pour partager ma passion du ballon rond en tant que fervent supporter des Aigles de Carthage. Nostalgique de la génération championne d'afrique en 2004 sous la houlette de Roger Lemerre

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