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[Exclu TF] : Interview de Wissem El Bekri

TF : Tout d’abord pourriez-vous vous présenter ?

WEL : Je m’appelle Wissem El Bekri, je suis né le 16 juin 1984, j’aurais donc bientôt 21 ans. J’ai commencé le football à l’AS Orly dans le Val de Marne. Après, j’ai été dans un centre de formation amateur qui s’appelle le Centre de Formation de Football de Paris. A 16 ans, j’ai eu des sélections en Ile-de-France et notamment en départemental dans le Val de Marne et après j’ai été repéré par le centre de formation de Châteauroux.

TF : On vous a vu jouer en finale de Coupe de France dans un rôle d’arrière gauche très offensif, est-ce votre poste de prédilection ou le choix de l’entraîneur ?

WEL : En fait, beaucoup plus jeune, j’étais milieu de terrain gauche ou ailier gauche. Puis en sélection du Val de Marne, on m’a mis au poste d’arrière gauche parce qu’il y avait trop de milieux. J’ai accumulé de bonnes performances. Le sélectionneur m’a donc laissé à ce poste. Je m’y sentais à l’aise, surtout que j’ai toujours eu tendance à défendre devant le but. En plus, j’ai toujours gardé mes qualités offensives pour apporter un plus. Donc je sais qu’il faut défendre mais j’attaque beaucoup aussi.

TF : Quels sont vos qualités et vos défauts sur le terrain?

WEL : En ce qui concerne mes qualités, je ne suis pas lent, j’apporte beaucoup de soutien au milieu de terrain quand je monte et en attaque pour centrer. J’ai une bonne patte gauche. Concernant les défauts, il faut que j’améliore mon jeu de tête.

TF : De quelle ville êtes-vous originaire en Tunisie ?

WEL : Tunis.

TF : Tout d’abord, est-ce que l’Equipe Nationale fait partie de vos projets ? Pourquoi ?

WEL : Bien sur que la sélection tunisienne fait partie de mes projets parce que j’ai toujours rêver de jouer pour mon pays. Ce serait un honneur pour moi et pour ma famille. J’estime que je dois représenter mon pays. Je serais le plus heureux d’apporter un soutien qui ferait avancer l’équipe.

TF : Avez-vous déjà été contacté par la FTF ?

WEL : J’ai eu un appel, il y a deux ans. C’était un peu bizarre. Ils m’ont demandé si j’étais Wissem El Bekri. J’ai répondu oui. Après, ils m’ont dit si je connaissais un autre joueur. Ils m’ont dit que j’allais être sélectionné pour jouer contre l’Algérie à Tunis. Après, je n’ai plus eu de nouvelle. Le club n’a pas reçu de fax. Rien du tout ! J’ai essayé de les contacter comme je travaille avec un agent et normalement le contrat que j’ai signé avec lui a été envoyé à la Fédération Française et à la Fédération Tunisienne vu que j’ai la double nationalité. Ils sont donc au courant que je suis tunisien normalement.

TF : Jean-Michel Larqué a annoncé lors de la finale de la Coupe de France que vous étiez marocain, est-ce que cela vous a porté préjudice par rapport à une éventuelle sélection ?

WEL : Bien sur. Parce qu’il y a des millions de téléspectateurs. Ce n’est pas une critique vis-à-vis du Maroc. Mais c’est vrai que cela m’a porté préjudice par rapport à ma nationalité. On ne sait jamais. On aurait pu peut-être m’appeler pour les JO d’Athènes. D’ailleurs, j’ai un ami qui joue à Châteauroux avec moi, Karim Fradin qui est marocain, qui m’a dit que le sélectionneur lui avait demandé pour que je joue une sélection avec le Maroc mais il lui a dit que j’étais tunisien.

TF : Connaissez-vous les candidats au poste d’arrière gauche en EN et pensez-vous avoir une carte a joué ?

WEL : Je sais qu’il y a Clayton. Si non pourquoi pas une sélection ? Pour cela, il faudrait une éventuelle présélection pour que je puisse montrer ce que je vaux en EN et ce que je pourrais apporter. J’ai beaucoup entendu dire par beaucoup de monde que des arrières gauches, c’est ce qui manquait en Tunisie. J’ai donc une bonne carte à jouer avec la Tunisie.

TF : Avez-vous suivi la CAN ? Qu’avez-vous ressenti lorsque la Tunisie a remporté la CAN ?

WEL : J’étais très content, surtout qu’avec les copains, il y a une petite compétition toujours entre les trois pays du Maghreb. J’étais donc content pour ça et aussi pour le pays. Cela donne une bonne image du football tunisien, surtout qu’il y a de bons joueurs dans cette équipe. Ils ont eu ce qu’il méritait !

TF : Suivez-vous régulièrement l’EN ?

WEL : Je suis le parcours et les résultats dans les journaux. Dès que je peux regarder un match sur le câble, je regarde !

TF : Quels sont les joueurs tunisiens que vous connaissez personnellement? Quels sont ceux qui vous ont le plus impressionné ?

WEL : Alaeddine Yahia jouait avec moi au centre de formation de football de Paris. J’ai eu l’occasion de parler et de jouer avec lui. Bon après, on n’a plus renouer le contact parce qu’il faisait partie des catégories plus vieilles que la mienne donc on avait pas non plus trop l’occasion de se voir. Sinon j’aime bien comme joueur Sélim Benachour que j’ai eu l’occasion de rencontrer lors de la finale de Coupe de France.

TF : Est-ce que vous suivez le championnat tunisien ? Quelle est votre équipe tunisienne préférée ?

WEL : Je ne suis pas trop le championnat tunisien mais je suis espérantiste (rires).

TF : A votre avis, la Tunisie va-t-elle se qualifier pour la Coupe du Monde 2006 ?

WEL : Inchallah ils vont se qualifier, c’est tout ce que je souhaite. Je crois qu’ils ont trois matchs à domicile, c’est un bon point. Si on arrive à faire de bons résultats à domicile, on aura une forte chance.

TF : En 2000, vous avez débarqué à Châteauroux. Comment avez-vous été remarqué par le club ?

WEL : J’ai fait des sélections en équipe départementale et après j’ai été sélectionné en Ile-de-France. C’est suite à ces sélections qu’on est venu me superviser dans le championnat de France. Puis j’ai fait des essais et j’ai finalement été pris par Châteauroux.

TF : En 2004, vous avez disputé la finale de la Coupe de France face au PSG. Comment avez-vous vécu cette titularisation, cette rencontre et cette défaite ?

WEL : L’année dernière, j’étais stagiaire donc je jouais moins en L2 et plus en CFA et après j’ai fait petit à petit mes preuves en L2 car l’arrière gauche des pros avait des petits problèmes au talon. Pour la finale, le joueur était blessé. L’entraîneur m’a fait confiance. Comme je n’avais fait aucun match en Coupe de France et que je n’avais joué uniquement une quinzaine de matchs en championnat, cela a été une surprise de jouer au Stade de France mais cela m’a fait énormément plaisir. A mon âge, il n’y avait pas beaucoup de jeunes qui jouaient au Stade de France. C’était impressionnant. Pour la défaite, j’étais très déçu car c’est toujours beau d’avoir un palmarès comme la Coupe de France et cale aurait aussi bien pour l’équipe et le club.

TF : Malgré la défaite, Châteauroux a quand même disputé la Coupe de l’UEFA. Vous avez d’ailleurs disputé un match. Comment avez-vous ressenti ce nouveau challenge européen ?

WEL : C’est des choses qu’on découvre et qu’on prend à la main ferme pour pouvoir aussi prouver ce qu’on vaut et s’échelonner face à des équipes qui jouent généralement chaque année la Coupe de l’UEFA ou la Ligue des Champions. C’est une bonne expérience même si cela a mal tourné face à Bruges. Cela nous a permis de goûter au haut niveau et de pouvoir bosser pour y arriver.

TF : Cette saison, vous jouez peu. Quelles en sont les raisons ? La concurrence, un conflit avec l’entraîneur ou blessures ?

WEL : J’ai joué tout le quart de la première partie de saison. J’ai fait de bons matchs. Autour de moi, j’avais des bons échos. D’un moment à l’autre, après le match de Coupe de la Ligue contre Laval, je n’ai plus joué. Je suis allé voir le coach, il m’a donné deux raisons que ne me sont pas paru juste notamment de mes qualités défensives alors que je faisais mes meilleurs matchs. Après entre moi et le coach, c’était un peu bizarre. J’ai l’impression que le courant ne passe pas. Selon lui, je méritais de jouer le début de saison puis après non. Il a ses raisons. Moi, j’ai les miennes. Ceci dit, je continue à travailler pour pouvoir progresser.

TF : Quels sont votre meilleur et votre plus mauvais souvenir avec la Berrichonne ?

WEL : J’ai deux bons souvenirs. La qualification pour les PIEU quand j’étais en -18 ans. On a fait deux années de suite. C’est la première fois que le club est allé aussi loin en phase finale en -18 ans. La Coupe de France qui est le plus beau souvenir. Concernant les déceptions, c’est la défaite de la Coupe de France et la déception de ne pas jouer parce que je sais que je mérite de jouer.

TF : Quand est ce que votre contrat avec la Berrichonne arrive à terme ? Est-ce que vous avez des contacts avec d’autres clubs ? Si oui, lesquels ?

WEL : Je suis en contrat jusqu’en 2007, il me reste deux saisons encore. J’ai des contacts avec des clubs de L1 mais je ne préfère pas en parler tant qu’il n’y a rien de concret.

TF : Quelles sont vos ambitions pour le futur ?

WEL : Déjà, de pouvoir jouer très rapidement parce que cela m’énerve un peu, de monter très vite en L1 pour pouvoir exploser et de jouer en EN, chose que j’attend avec impatience et j’espère que ça se fera très vite.

TF : Quel est le club qui vous fait rêver ou dont vous êtes supporter ?

WEL : Barcelone. Sinon je ne suis pas spécialement supporter d’un club mais je dirais quand même le PSG vu que je suis de la région parisienne.

TF : Quel est, pour vous, le meilleur joueur au monde ?

WEL : Zidane et Ronaldinho.

TF : Plusieurs TFistes vous ont taquiné sur votre coupe de cheveux, effet de mode ou une anecdote précise ? Que pouvez-vous leur répondre ?

WEL : Si j’ai fait ça, c’est parce que je fais partie comme on dit de la génération « fashion ». C’est des coupes de cheveux qui me plaisent et jusqu’à maintenant, il n’y a pas beaucoup de personnes qui m’ont dit que cela ne m’allait pas (rires).

TF : Un dernier mot pour les TFistes ?

WEL : Je vous remercie de m’avoir poser des questions pour que je puisse y répondre et que vous en sachiez plus à mon sujet. Je remercie ceux qui me soutiennent, ça fait énormément plaisir.

Tunisie-Foot

Je suis un automate. Je sers notamment dans les migrations techniques du site Tunisie-Foot. Ne cherchez pas à me contacter, je ne sais pas répondre :-)

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